Paris, le 17 octobre 2024 – Le militant panafricaniste Kémi Séba est désormais poursuivi pour un chef d’accusation particulièrement grave : renseignement avec une puissance étrangère en vue de susciter des actes d’agression et d’hostilité contre la France.
Selon les informations révélées par l’avocat de Kémi Séba, Me Juan Branco, lors d’une conférence de presse, son client risquerait jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le conseil de Kémi Séba a déclaré que les autorités françaises reprocheraient à son client d’avoir tenté de porter atteinte à la sécurité de l’État en collaborant avec une puissance étrangère non précisée. Des accusations que l’avocat qualifie de « vengeance » visant à faire taire une voix dissonante.
Kémi Séba : Une présence à Paris justifiée
L’organisation de Kémi Séba, Urgences Panafricanistes, a tenu à clarifier que le militant se trouvait à Paris pour des raisons personnelles et politiques. Il devait notamment rencontrer des opposants béninois et rendre visite à un proche malade. Son ONG dénonce une « persécution politique » et affirme que les accusations portées contre son fondateur sont infondées. Il précise également que son Président était en possession d’un visa de type D, lui permettant de circuler librement dans l’espace Schengen.
Un activiste controversé
Kémi Séba, symbole du panafricanisme, est célèbre pour ses positions radicales et ses critiques virulentes à l’égard de la France et de ses anciennes colonies. Déchu de sa nationalité française en juillet dernier, il a récemment obtenu un passeport diplomatique nigérien.
Cette nouvelle interpellation a suscité une vive émotion au sein de la communauté panafricaniste. De nombreux militants, à l’image de Nathalie Yamb, dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et une volonté de museler l’opposition.
Des accusations qui divisent
Les accusations portées contre Kémi Séba sont particulièrement graves et risquent de relancer le débat sur la liberté d’expression et les limites de l’activisme politique. Si certains présentent dans cette interpellation une tentative de faire taire un opposant gênant, d’autres y voient une action justifiée pour protéger la sécurité nationale.
En bref, l’affaire Kémi Séba est loin d’être proche. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir du militant panafricaniste et pour le débat sur la place de l’activisme politique en France.