Sous un soleil radieux, le ministre Salimane Karimou a lancé l’année scolaire 2025-2026 à Parakou, incarnant la volonté du gouvernement de garantir une éducation inclusive pour plus de 3 millions d’élèves. Entre kits distribués, chants traditionnels et mobilisation record, cette rentrée marque un tournant pour l’école béninoise, du nord au sud.
Parakou, 15 septembre 2025 – Les cloches des écoles ont retenti ce lundi matin à travers le Bénin, marquant le début officiel de l’année scolaire 2025-2026. Dans une atmosphère à la fois festive et studieuse, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a donné le coup d’envoi des classes à l’École primaire publique de Wokodorou, à Parakou, chef-lieu du département du Borgou. Cette visite symbolique, au cœur du nord du pays, souligne l’engagement du gouvernement à assurer une rentrée fluide et équitable pour plus de 3 millions d’élèves, du sud au nord.
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Une rentrée sous le signe de la mobilisation
Dès 8 heures, sous un soleil radieux, le ministre Karimou, accompagné d’une délégation ministérielle, a foulé le sol de l’EPP Wokodorou. Accueilli par des centaines d’élèves en uniformes impeccables, des enseignants et des parents, il a officiellement lancé les activités académiques. « Cette rentrée n’est pas qu’un simple retour en classe ; c’est l’opportunité pour chaque enfant béninois de bâtir son avenir. À Parakou, comme ailleurs, nous veillerons également à ce que personne ne soit laissé pour compte », a déclaré le ministre, exhortant les apprenants à l’assiduité et à la discipline.
Par ailleurs, la cérémonie, rythmée par des chants, a vu la distribution de kits scolaires symboliques à des élèves vulnérables. Par la suite, M. Karimou a sillonné d’autres établissements de la région, constatant une affluence record : près de 98 % des élèves ont repris les cours, selon les autorités locales. À Parakou, ville universitaire et carrefour commercial, cette initiative vise particulièrement à stimuler la scolarisation dans les zones rurales du Borgou, où les défis logistiques – routes boueuses et distances – persistent.
Un agenda national bien orchestré
Cette rentrée s’inscrit dans un cadre national rigoureux, défini par un arrêté interministériel signé le 19 juin 2025 par Salimane Karimou et sa collègue des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Véronique Tognifodé. En effet, la pré-rentrée, dédiée aux enseignants, s’est tenue du 8 au 12 septembre, suivie de cette ouverture effective ce 15 septembre.
Du sud (comme à Godomey-Togoudo près d’Abomey-Calavi, où l’effervescence était palpable) au nord, la mobilisation est totale. Dans cette optique, le gouvernement a investi dans la fourniture de manuels et d’infrastructures, en mettant l’accent sur l’équité : kits gratuits pour les filles et les enfants à besoins spécifiques.
Les défis de l’éducation face à l’avenir
L’année 2025-2026 arrive après un séminaire préparatoire en juillet, piloté par le Conseil national de l’éducation (CNE), qui a identifié les « goulots d’étranglement » comme les infrastructures défaillantes et l’abandon scolaire en milieu rural. À Parakou, le ministre a aussi rappelé les priorités : la numérisation des classes et la formation des enseignants.
Pour des élèves comme Kemi, 9 ans, en CE1 à Wokodorou, l’enjeu est très concret : « Le ministre nous a dit de bien travailler pour devenir docteurs ou ingénieurs. Je suis contente d’être là ! » Son enthousiasme reflète l’impact de ces visites, notamment la hausse du taux de scolarisation primaire à 92 % nationalement, en augmentation de 3 % par rapport à 2024.
Rentrée scolaire : Vers une année de l’excellence, un appel à la mobilisation collective
En somme, en quittant Parakou, Salimane Karimou a lancé un appel vibrant : « Parents, enseignants, communautés : ensemble, transformons nos écoles en forteresses du savoir. » À l’échelle nationale, des campagnes anti-abandon scolaire et des partenariats avec l’UNESCO sont prévus. Cette rentrée, placée sous le signe de l’inclusion, pourrait bien marquer un tournant pour l’éducation béninoise, alignée sur les Objectifs de développement durable.
Le Bénin mise sur un rythme équilibré pour maximiser l’apprentissage, mais la question demeure : au-delà des discours, comment le gouvernement s’assurera-t-il que les défis persistants, notamment l’accès aux infrastructures et le décrochage scolaire, ne compromettent pas cette belle promesse d’équité éducative pour tous ?
