À Cotonou, la CRIET a prononcé une peine exemplaire contre un individu reconnu coupable d’avoir extorqué 15 millions de FCFA à son pasteur, en simulant un méga-projet gouvernemental baptisé « PAG Mirador ». Documents falsifiés, signatures détournées et décret présidentiel inventé : le stratagème, qualifié de « mirage éphémère », a été démantelé par les autorités judiciaires.
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Cotonou, 9 octobre 2025 – La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu, mercredi, une décision ferme dans une affaire d’escroquerie sophistiquée, illustrant la vigilance accrue des autorités judiciaires face aux manipulations frauduleuses. Un individu a été déclaré coupable d’avoir délesté son pasteur de 15 millions de FCFA, sous le couvert d’un prétendu méga-projet baptisé « PAG Mirador », et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 20 millions de FCFA. Cette condamnation réaffirme la tolérance zéro du Bénin face aux manipulations économiques et à la falsification de l’ordre public.
Le stratagème du « Mirage éphémère »
L’accusé, qui s’était autoproclamé chef d’un prétendu programme baptisé « PAG Mirador », a mis en place un stratagème élaboré : il a falsifié un document arborant les signatures apparentes du Président Patrice Talon, du Ministre de l’Économie et des Finances Romuald Wadagni, ainsi que du Ministre du Cadre de Vie et des Transports José Tonato, qu’il a ensuite présenté à son pasteur.
Pour parfaire l’illusion, il a fabriqué un décret présidentiel apocryphe évoquant une transaction colossale de 10 milliards de FCFA, censée positionner ce projet comme une initiative phare du développement national. Grâce à cette mise en scène, il a gagné la confiance de sa victime, qui lui a remis la somme de 15 millions de FCFA. La Cour a qualifié ce montage de « mirage éphémère » et l’a démontré comme une pure invention, révélant ainsi l’ampleur de la supercherie que l’accusé a ourdie contre une figure religieuse de confiance.
La CRIET : fermeté et sanction dissuasive
Lors de l’audience, l’inculpé a invoqué l’inexpérience pour atténuer sa responsabilité, plaidant : « C’est un acte que j’ai commis par ignorance. Je demande la clémence. » Cependant, les magistrats de la CRIET, confrontés à l’audace du dossier, ont refusé de se laisser émouvoir par les arguments de l’accusé. Au contraire, ils ont choisi d’imposer une sanction dissuasive pour décourager fermement ce type de pratiques. Cette décision, rendue publique par des sources judiciaires fiables, souligne la détermination des institutions à protéger les citoyens contre les ruses financières qui minent la confiance sociale et économique.
L’intégrité de l’ordre public et économique
En conclusion, cette affaire qui a ciblé une figure religieuse par un faux projet gouvernemental ne fait pas qu’exposer les vulnérabilités ; elle valide la mission de la CRIET comme rempart inébranlable contre la criminalité économique. La CRIET a envoyé un signal clair et non négociable en condamnant l’accusé à cinq ans de prison ferme : elle réprimera avec une rigueur absolue toute falsification de documents officiels et toute forme d’escroquerie sophistiquée. La justice béninoise affirme ainsi son rôle pivotal dans la préservation de l’intégrité de l’État et des citoyens, transformant cette affaire en une leçon publique : la vigilance contre les faux-semblants et les ruses financières est une nécessité citoyenne.
