À Parakou, une jeune femme affirme avoir été témoin d’une disparition inexpliquée en pleine rue. Entre frayeur, folklore et débat public, son récit relance les croyances locales et interroge les frontières entre réel et surnaturel.
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Parakou, 30 octobre 2025 — Ce qui devait être une sortie banale pour des provisions s’est transformé en une scène digne d’un conte mystique. Mardi dernier, à Parakou, une jeune femme de 21 ans, mariée et mère d’un enfant, a vécu un épisode troublant. En chemin vers un commerce local, elle aperçoit un téléphone dernier cri abandonné au sol. Méfiante, elle évite de le toucher et pose sa chaussure dessus. À peine le geste accompli, les deux objets disparaissent. Littéralement.
Parakou : une disparition fulgurante qui sème la stupeur
Dame Gansari – nom qu’elle a choisi de révéler – reste sous le choc. « J’ai voulu être prudente, comme on le dit pour ces objets trouvés qui pourraient porter malheur », confie-t-elle au micro de Deeman Radio, où elle s’est rendue le jour même, l’autre pied encore chaussé. La scène s’est déroulée en plein jour, sous un soleil écrasant, loin des illusions nocturnes. Aucun témoin, mais une peur viscérale. Alertés, ses proches inspectent les lieux : aucune trace du téléphone, ni de la chaussure.
Ce type d’anecdote, fréquent dans les récits populaires béninois, évoque les fameuses « trappes invisibles » ou les esprits farceurs, surtout dans les zones rurales comme Guèma. Des habitants évoquent des cas similaires : objets volatilisés en un clin d’œil, souvent interprétés comme des tests occultes.
« C’est un avertissement du destin, ou un piège pour les imprudents », glisse un voisin, qui recommande de ne jamais ramasser un objet inconnu sans rituel protecteur.

Entre traumatisme et quête de sens
L’incident a profondément marqué Dame Gansari. « J’ai eu si peur que mes jambes tremblaient. Si j’avais touché, j’aurais disparu avec mon bébé au dos », lâche-t-elle, entre sanglots et lucidité. Son témoignage, relayé par Deeman Radio – station réputée pour ses chroniques mystiques – a enflammé les réseaux sociaux. Les récits affluent, le débat s’installe : entre scepticisme urbain et fascination traditionnelle, l’affaire devient virale.
« C’est le Bénin mystique qui frappe encore », ironise un internaute. Une autre appelle à « un exorcisme collectif pour sécuriser nos rues ».
Parakou : là où le rationnel flirte avec l’invisible
Au-delà de l’anecdote, l’épisode illustre la richesse culturelle du Bénin, terre de vaudou et de croyances ancestrales. À Parakou, ville carrefour du Borgou, ces phénomènes nourrissent un folklore vivant, souvent amplifié par les ondes locales. Des anthropologues y voient le reflet d’angoisses sociales : précarité, méfiance, et attachement aux rites protecteurs. Un smartphone abandonné devient symbole de tentation, voire de piège.
Pour Dame Gansari, l’heure est à la reconstruction : une chaussure de rechange, un rituel familial, et une vigilance renouvelée. « Je n’irai plus faire mes courses sans prier d’abord », conclut-elle.
Reste à savoir si le « fantôme de Guèma » refera surface ou s’il rejoindra les légendes locales. Une chose est sûre : dans ce coin du monde, le quotidien peut basculer en mythe à tout moment.
