Une alliance en devenir : le Bénin et la TIKA esquissent un horizon de coopération audacieux à Ankara
Ankara, 20 juin 2025 —Au cœur de la diplomatie mondiale, là où chaque geste tisse les fils d’un avenir commun, une rencontre d’importance capitale s’est déroulée entre le Bénin et l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA). Conduite par l’Ambassadeur Franck Armel Afoukou, Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères béninois, une délégation de haut rang a franchi les portes du siège d’Ankara pour s’entretenir avec le Président de la TIKA, Serkan Kayalar.
Loin d’être un simple échange protocolaire, cette visite a en effet ouvert une brèche lumineuse vers des perspectives de collaboration renforcée, où les ambitions audacieuses du Bénin croisent l’expertise reconnue de la Turquie en matière de développement. Dans un monde où les alliances se redessinent constamment, ce dialogue marque un jalon essentiel dans la quête d’un partenariat fécond, ancré dans des projets concrets et une vision partagée.
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Cotonou et Ankara : un pont stratégique pour le développement
Le Bénin, porté par une dynamique de croissance soutenue – 7,5 % en 2024 selon les estimations officielles – s’affirme comme un acteur économique prometteur en Afrique de l’Ouest. Sous la houlette du Président Patrice Talon, le pays mise sur une diplomatie pragmatique pour attirer des partenaires capables d’accompagner ses ambitions : modernisation agricole, renforcement des infrastructures et inclusion sociale. C’est dans ce contexte que la TIKA, bras armé de la coopération turque à l’international, s’impose comme un interlocuteur de choix. En effet, depuis sa création en 1992, l’agence a multiplié les initiatives en Afrique, de la construction d’écoles au développement de projets agricoles, incarnant l’élan de la Turquie vers un soft power humaniste.
Au cours de cette rencontre, dont l’écho résonne encore dans les cercles diplomatiques, les discussions ont porté sur l’évaluation des initiatives déjà entreprises par la TIKA au Bénin. Parmi celles-ci, des projets agricoles et éducatifs ont été salués pour leur impact tangible sur les communautés locales. Des serres hydroponiques aux formations professionnelles pour les jeunes, l’agence turque a posé les jalons d’une coopération qui transcende les simples aides financières, privilégiant l’autonomisation des populations. Par ailleurs, l’Ambassadeur Afoukou, fort de son expérience en relations internationales, a mis en lumière l’alignement de ces initiatives avec les priorités du Bénin, notamment le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui vise à transformer le pays en une plateforme d’exportation régionale.
Des nouveaux horizons : santé, agro-industrie, éducation… l’ambition décuplée
Mais cette rencontre ne s’est pas contentée de dresser un bilan. Elle a également ouvert la voie à des projets novateurs, esquissant les contours d’un partenariat plus dense et plus ambitieux. Les discussions ont exploré des domaines aussi variés que la santé, avec la possible construction de centres médicaux équipés, et l’agro-industrie, où l’expertise turque pourrait doper la transformation des filières anacarde et coton, piliers de l’économie béninoise. L’éducation, autre priorité nationale, a suscité des propositions audacieuses : bourses pour les étudiants béninois dans les universités turques, échanges culturels et renforcement des capacités numériques pour les jeunes entrepreneurs. Ces initiatives, encore à l’état de germes, portent en elles la promesse d’un Bénin plus connecté, plus résilient et mieux intégré dans les dynamiques globales.
L’Ambassadeur Afoukou, dont la voix porte l’élan d’un Bénin en quête de rayonnement, a insisté sur la nécessité d’une coopération « inclusive et pérenne », capable de répondre aux défis du dividende démographique et de l’urbanisation galopante. De son côté, Serkan Kayalar, architecte d’une TIKA résolument tournée vers l’Afrique, a réaffirmé l’engagement de la Turquie à accompagner le Bénin dans sa marche vers un développement durable. Cette convergence d’intérêts s’inscrit dans un contexte plus large, où la Turquie cherche à consolider sa présence en Afrique, concurrençant ainsi les partenaires traditionnels comme la France ou la Chine.
L’Afrique en mutation : le Bénin, acteur clé d’un nouvel élan géopolitique
D’ailleurs, cette rencontre s’inscrit dans une reconfiguration des alliances africaines. Le Bénin, par sa stabilité politique et sa position stratégique au cœur du Golfe de Guinée, se positionne comme un pivot pour les investissements étrangers. La Turquie, quant à elle, déploie une diplomatie tous azimuts, mêlant aide humanitaire, coopération économique et échanges culturels pour tisser des liens durables. En 2024, Ankara a investi plus de 8 milliards de dollars en Afrique, dont une part croissante dans des projets de développement au Bénin, comme la réhabilitation d’infrastructures hydrauliques dans le nord du pays.
Ce partenariat naissant n’est toutefois pas exempt de défis. La concurrence entre puissances – Chine, Russie, Union européenne – pour l’influence en Afrique oblige le Bénin à naviguer avec prudence, évitant les dépendances excessives. De plus, la mise en œuvre des projets TIKA devra s’adapter aux réalités locales, marquées par des contraintes logistiques et des attentes communautaires fortes. Pourtant, l’optimisme domine : la visite de la délégation béninoise à Ankara, ponctuée de promesses concrètes, témoigne d’une volonté mutuelle et affirmée de bâtir un avenir commun.
Ankara : quand la coopération dessine l’avenir du Bénin
Dans un monde où les crises se succèdent – tensions régionales, insécurité au Sahel, défis climatiques –, la coopération entre le Bénin et la TIKA offre une lueur d’espoir. Elle incarne une diplomatie du possible, où les nations, grandes ou petites, peuvent conjuguer leurs forces pour relever les défis du XXIe siècle. L’Ambassadeur Afoukou, par son engagement, et Serkan Kayalar, par sa vision, ont posé les bases solides d’un édifice commun, dont les fondations reposent sur la solidarité et l’innovation.
Alors que le Bénin s’apprête à participer à la TICAD 9 à Yokohama, cette alliance stratégique avec la Turquie pourrait devenir un catalyseur puissant de son essor. Dans l’élégance maîtrisée du jeu diplomatique, Cotonou et Ankara dessinent les contours d’un dialogue porteur d’avenir. À l’écart des fracas géopolitiques, leur alliance se veut un pari ambitieux sur le développement durable — un levier pour réécrire en lettres d’espoir un nouveau chapitre de l’histoire béninoise. Il faudra suivre de près l’écho de ce partenariat audacieux, tant sur la scène africaine que dans l’ordre mondial.
