Politique




Bénin 2026 : Le gouvernement défend la continuité institutionnelle

Présidentielle 2026 : entre rigueur budgétaire et transition politique, le gouvernement trace sa ligne de conduite face aux critiques.  …

Face aux appels à la démission du ministre Romuald Wadagni, candidat désigné pour 2026, le gouvernement réaffirme sa stratégie

Présidentielle 2026 : entre rigueur budgétaire et transition politique, le gouvernement trace sa ligne de conduite face aux critiques.

 

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Cotonou, 5 septembre 2025— Le gouvernement béninois n’a pas tardé à réagir aux critiques de l’opposition concernant la désignation de Romuald Wadagni, l’actuel ministre de l’Économie et des Finances, comme potentiel candidat de la mouvance présidentielle pour 2026. Ce vendredi 5 septembre, l’exécutif a fermement rejeté les appels à la démission immédiate du ministre, affirmant que la rigueur de sa gestion et une transition maîtrisée sont les seules priorités.

Wilfried Houngbédji, le porte-parole du gouvernement, a d’ailleurs lancé une pique directe à l’opposition depuis la salle Fleuve Jaune du ministère des Affaires étrangères, en déclarant : « Ce n’est pas cette opposition qui nous apprendra à bien faire les choses. »

 

Budget 2026 : une question de continuité

 

Au-delà des débats électoraux, le gouvernement insiste sur l’importance cruciale de finaliser le projet de loi de finances pour 2026. Romuald Wadagni, toujours en poste, est en effet en charge des dernières étapes de ce chantier stratégique avant sa présentation à l’Assemblée nationale. La préparation de ce budget est primordiale, car elle déterminera les actions que le futur gouvernement pourra mener.

« Nous sommes à la veille de la session budgétaire. Il est essentiel que les équipes restent mobilisées pour assurer la transmission et le vote du budget », a souligné Houngbédji, justifiant ainsi le maintien du ministre à son poste.

 

Quitus fiscal : le gouvernement rassure sur la transparence

 

Interrogé sur les craintes de l’opposition concernant la délivrance des quitus fiscaux, le gouvernement a cherché à dissiper les doutes. Selon lui, le processus est encadré par des règles strictes qui garantissent son indépendance de toute influence politique.

« Le ministre n’a aucun pouvoir pour bloquer un quitus à un citoyen éligible », a assuré le porte-parole, ajoutant que « l’administration fiscale est autonome et les dossiers seront traités dans les règles de l’art. »

Par cette déclaration, le gouvernement affirme sa volonté de renforcer la confiance du public dans les institutions et rappelle qu’il a engagé des réformes pour mettre fin aux pratiques opaques.

 

Une transition républicaine en vue ?

 

Finalement, le gouvernement a annoncé que Romuald Wadagni prendra congé de ses fonctions « en temps et en heure » et dans le respect des normes républicaines, le moment venu. Cette décision vise à assurer une campagne électorale équitable tout en garantissant la continuité des missions essentielles de l’État.

Ce moment politique cristallise les tensions, mais il révèle aussi la volonté du gouvernement de structurer la suite avec méthode. Entre les exigences budgétaires et la transparence administrative, la séquence actuelle dessine les contours d’une gouvernance qui se veut responsable. Mais si le gouvernement veut donner des garanties, l’opposition reste aux aguets, prête à dénoncer la moindre entorse. Le débat sur l’équité démocratique est-il pour autant clos, ou ne fait-il que commencer ?

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