La conclusion est donnée à l’issue d’un examen des experts de l’ONU de l’arrestation et la détention de l’opposante béninoise. Les experts demandent sa libération et son indemnisation.
Selon les experts de l’Organisation des nations unies, l’arrestation ainsi que la détention de de Reckya Madougou sont arbitraires et dénuées de tout fondement légal. Le 11 décembre 2021, le Cour de répression des infractions économique et du terrorisme a condamné l’ancienne ministre et opposante au régime de Patrice Talon à 20 ans de réclusion criminelle et à 50 millions d’amende.
En prélude à l’élection présidentielle du 11 avril 2021, sa candidature a été rejetée. A quelques semaines du scrutin qui a été remporté par l’actuel chef de l’Etat, Rekckya Madougou a été interpellée, mise en examen. Elle est accusée d’avoir financé une opération dont le but était de procéder à l’assassinat des personnalités politiques pour empêcher la tenue du scrutin présidentiel et fragiliser la stabilité du pays.
Fort de sa condamnation, ses avocats ont saisi un groupe de travail de l’ONU. Ce dernier vient de rendre son rapport. Les conclusions soutiennent que Madougou a été arrêtée et détenue de façon arbitraire, car n’ayant pas bénéficié du droit à la présomption d’innocence. De plus, selon les experts onusiens, la CRIET ne fournit pas les preuves de son implication dans le financement d’un projet d’assassinat de personnalités politiques. Par conséquent, elle mériterait d’être libérée et indemnisée.