Après 48h, les aspirants au métier d’enseignant suspendent les manifestations d’une grève de 72h au Bénin. Cette décision tombe au lendemain de la menace de suspension des contrats des grévistes par le gouvernement.
La Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB) annonce la reprise systématique des cours. Les aspirants au métier d’enseignant (AME) lèvent au deuxième jour, la motion de grève sensée durer trois jours. Une reprise activée suite à la menace du gouvernement de suspendre les contrats des signataires de la motion.
En effet, des enseignants aspirants signent il y a quelques jours une motion de grève. Entre autres motifs, ils revendiquent le retour au quota hebdomadaire normal. Aussi, ils réclament un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents. Les grévistes demandent enfin une insertion définitive, rappelle Beninwebtv.
Face à cette pression, le gouvernement de Patrice Talon ne reste pas muet. Par correspondance, le directeur de cabinet du ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, instruit la suspension des contrats des aspirants concernés. Le message s’adresse aux directeurs départementaux du Mono, Ouémé et de l’Atlantique. Le motif de la suspension est la violation de l’article 12 du contrat de travail. Allant plus loin, le gouvernement prescrit l’interdiction d’accès des grévistes aux établissements.
Ainsi, au regard de cette décision du gouvernement, les aspirants procèdent par l’abandon. Ils rejoignent les salles pour dispenser les enseignements.