Dans un contexte de tensions régionales croissantes, le président cap-verdien, José Maria Neves, a formulé des critiques ouvertes à la rencontre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il pointe du doigt un écart préoccupant entre les objectifs initiaux de l’organisation et son fonctionnement actuel.
Le président Neves estime que la CEDEAO s’éloigne de sa mission économique
Selon le président Neves, la CEDEAO, créée pour promouvoir l’intégration économique entre ses États membres, semble s’être orientée vers une dimension plus politique, s’éloignant ainsi de sa mission première. Cette critique intervient à un moment où la CEDEAO traverse une crise sans précédent, marquée par le retrait de trois de ses membres : le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces pays expriment leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une influence excessive de puissances extérieures au sein de l’organisation.
Le président Neves attire l’attention sur l’incapacité de la CEDEAO à s’attaquer efficacement aux problèmes de sécurité qui déstabilisent la région, et ce malgré ses cinq décennies d’existence. Il déplore une certaine inertie face à l’instabilité et aux menaces sécuritaires qui pèsent sur l’Afrique de l’Ouest, une situation qui exacerbe les tensions et met en péril la coopération régionale.
Face à cette crise, le président cap-verdien appelle à des réformes structurelles profondes, soulignant la nécessité de changements significatifs pour que la CEDEAO puisse retrouver sa vocation originelle et répondre de manière adéquate aux défis actuels.
Néanmoins, le président Neves n’a pas apporté de précisions quant à la nature des réformes qu’il envisage, laissant place à des spéculations sur les ajustements possibles et leurs implications pour l’avenir de la CEDEAO.
Son appel à l’action résonne comme un signal d’alarme, invitant à une réflexion collective sur l’efficacité des institutions régionales et leur capacité à servir les intérêts de leurs membres dans un environnement international en constante évolution. La réaction de la CEDEAO à ces critiques et à cet appel à la réforme sera déterminante pour l’avenir de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.