Kétou, 2 octobre 2025 – Dans une atmosphère tendue mais maîtrisée, le conseil de supervision de la mairie de Kétou, appuyé par la préfecture du Plateau, a acté la révocation du secrétaire exécutif Richard Tossou. De fait, cette décision stratégique s’inscrit dans une série de mesures similaires à travers le Bénin, ce qui illustre une volonté nationale de renforcer la redevabilité locale.
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Une session municipale sous tension
Mardi dernier, dans la salle du conseil municipal de Kétou, l’air était chargé d’une tension contenue lorsque les membres se sont penchés sur un dossier sensible. En effet, en session extraordinaire, le conseil de supervision de la mairie, en concertation avec la préfecture du Plateau, a acté la fin des fonctions du secrétaire exécutif Richard Tossou. Une décision qui marque un virage dans la gestion locale, sans fanfare mais avec des implications claires pour l’équipe dirigeante.
Des résultats jugés insuffisants
Selon des sources proches du dossier, la révocation repose sur une « insuffisance de résultats » dans l’exercice des missions confiées à M. Tossou, en poste depuis 2022. Autrement dit, les autorités locales pointent un décalage entre les attentes et les réalisations concrètes, tant sur le plan administratif qu’opérationnel. De plus, le conseil communal, sous la houlette de la maire Lucie Sessinou, a soutenu et même initié la mesure, qui n’émane pas seulement du conseil de supervision. C’est elle qui a lancé la procédure formelle.
Une contestation mesurée
Cependant, de son côté, Richard Tossou conteste les griefs retenus contre lui. Dans une déclaration mesurée, il exprime l’espoir d’un réexamen de sa situation par les instances supérieures, tout en mettant en avant son engagement et les contraintes rencontrées sur le terrain.
Une tendance nationale à la rigueur
D’ailleurs, ce cas à Kétou s’inscrit dans une série de révocations qui jalonnent l’année 2025 dans les communes béninoises, ce qui témoigne d’une vigilance accrue sur la gouvernance locale. Ainsi, en avril, la secrétaire exécutive de la mairie de Porto-Novo a été écartée par arrêté du maire. Le 6 mai, Komi Biaou, secrétaire exécutif à Tanguiéta, a subi le même sort. Enfin, le 14 mai, le Conseil des ministres a prononcé la révocation des secrétaires exécutives des mairies d’Adjarra et de Toucountouna, pour des motifs graves impliquant des malversations financières et la falsification de documents.
Ces décisions successives traduisent donc une dynamique nationale visant à renforcer la redevabilité et l’efficacité au niveau communal.
Vers une gouvernance locale plus exigeante
Par conséquent, dans un contexte où les défis municipaux se multiplient, la révocation de Richard Tossou rappelle que les postes stratégiques exigent des résultats tangibles. Pour Kétou et ses homologues, c’est un signal fort : l’administration locale doit être réactive, rigoureuse et responsable. En d’autres termes, une révocation à la fois, c’est toute une culture de performance qui s’installe.
