L’APNAC en ordre de bataille contre la corruption

À la veille de la 9ᵉ Assemblée générale biennale du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC), Accra devient…

À Accra, l’APNAC lance sa 9e biennale pour renforcer la lutte parlementaire contre la corruption en Afrique. Assemblée nationale du Bénin

À la veille de la 9ᵉ Assemblée générale biennale du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC), Accra devient l’épicentre d’un plaidoyer continental pour l’intégrité publique. C’est ainsi que, dans une atmosphère fraternelle, les présidents des Parlements béninois et ghanéen, Louis Vlavonou et Alban Bagbin, ont ravivé les liens historiques et opérationnels entre leurs institutions.

 

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Accra, 6 novembre 2025 – À quelques heures du coup d’envoi de la 9ᵉ Assemblée générale biennale du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC), Accra vibre déjà d’une énergie panafricaine. Du 7 au 9 novembre, sous le thème « Repositionner l’APNAC dans la lutte contre la corruption : surmonter les défis actuels et émergents », les élus du continent se mobilisent pour affûter leurs stratégies face à un fléau qui mine les institutions. En prélude à ce sommet décisif, une rencontre symbolique a réuni ce jeudi matin deux figures majeures du législatif ouest-africain : Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale béninoise et du conseil d’administration de l’APNAC, ainsi que son homologue ghanéen Alban S.K. Bagbin. Ce tête-à-tête, chargé de sens, ravive les liens historiques et opérationnels entre les deux nations.

 

Une accolade fraternelle au cœur du Parlement ghanéen

 

L’audience, empreinte de convivialité et de solidarité, s’est tenue dans les salons officiels du Parlement d’Accra. Aux côtés de Vlavonou, accompagné de Fabrice Fifonsi, directeur exécutif de l’APNAC, et du député béninois Édouard Béhanzin, président de la branche nationale du réseau, figuraient des hôtes ghanéens de premier plan : Peter Mliswa, vice-président de l’Assemblée, et Ebenezer Ahumah Djietror, secrétaire général administratif. Bagbin, visiblement ému, a accueilli son invité avec chaleur : « C’est un honneur de vous recevoir sur notre sol », a-t-il déclaré, transformant de fait cette entrevue en un moment de communion institutionnelle.

 

Unité historique : Le Bénin et le Ghana ravivent la mémoire des Amazones et de l’esclavage

 

Toutefois, au-delà des civilités, les échanges ont plongé dans les profondeurs du passé commun. Pour Bagbin, en effet, le Bénin évoque les légendaires Amazones, ces guerrières intrépides qui résistèrent aux colonisateurs. Il a ensuite établi un parallèle poignant entre Cotonou – autrefois « Kutonou », plaque tournante de la traite atlantique – et Wa, localité du nord ghanéen marquée par les mêmes stigmates. « Nos histoires s’entrelacent comme les rivières qui irriguent nos terres », a-t-il philosophé, soulignant ainsi comment ces mémoires partagées nourrissent une coopération parlementaire exemplaire. Touché, Vlavonou a répondu par un serment de loyauté, affirmant par là même sa volonté de fluidifier les échanges entre les deux chambres et de renforcer leurs synergies.

 

APNAC : Session préparatoire à Accra pour revigorer le réseau anti-corruption

 

Après cette rencontre, Vlavonou a présidé une réunion stratégique du conseil d’administration de l’APNAC. Cette étape préparatoire vise à affiner l’agenda de la biennale, tout en anticipant les débats qui feront d’Accra le phare continental de l’intégrité publique. L’enjeu est de taille : face à une corruption protéiforme, qui évolue au rythme des crises mondiales, cette 9e édition se veut un carrefour décisif. Elle offrira par conséquent aux délégués un cadre propice à des discussions franches, débouchant sur une feuille de route collective. L’objectif ? Réinjecter du dynamisme dans le réseau, en élaborant des tactiques innovantes pour traquer les malversations, des marchés publics aux flux financiers occultes.

 

APNAC : L’urgence d’une réponse africaine face à la corruption protéiforme

 

En conclusion, dans un continent où la gouvernance transparente est la clé de la renaissance économique, cette biennale ne se résume pas à un rendez-vous protocolaire : elle incarne plutôt un appel à l’action. Avec des figures comme Vlavonou et Bagbin en première ligne, l’Afrique semble prête à reconquérir son destin, un serment anti-corruption à la fois. Les regards se tournent désormais vers les trois jours à venir, où des résolutions audacieuses pourraient bien redessiner les contours du combat pour une Afrique intègre et prospère.

 

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