Cotonou, 19 septembre 2025 – À Fortaleza, au Brésil, le Bénin a marqué les esprits lors du deuxième Sommet mondial de la Coalition pour l’alimentation scolaire, tenu les 18 et 19 septembre 2025. Sous la houlette du ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou, la délégation béninoise a captivé l’audience internationale en partageant une vision audacieuse : transformer chaque cantine scolaire en un levier d’éducation, de nutrition et de développement économique. Ce sommet, axé sur le thème « Faire correspondre l’ambition avec des stratégies de financement durables », a révélé le Bénin comme un modèle inspirant pour l’Afrique et au-delà.

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Une ambition au service des écoliers
Face à un parterre de délégations venues du monde entier, le ministre Karimou a défendu avec ferveur l’approche béninoise.
« Un repas chaud et équilibré pour chaque enfant, où qu’il soit, n’est pas une option : c’est une priorité », a-t-il déclaré.
Au cœur de son intervention, une stratégie multisectorielle impliquant les ministères des Finances, de l’Agriculture et de l’Éducation, qui conjuguent leurs efforts pour garantir des repas scolaires de qualité. De plus, cette coordination, soutenue par des partenaires comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et des ONG, fait du Bénin un exemple de gouvernance efficace.
Les cantines, un investissement d’avenir
Le ministre a martelé un message fort : les repas scolaires ne sont pas une simple dépense, mais un investissement stratégique. En nourrissant 1,4 million d’écoliers dans 5 709 écoles publiques – soit 75 % de couverture nationale – le Programme National de l’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) améliore la fréquentation scolaire, booste la réussite académique et combat la malnutrition. Mais l’impact va plus loin : en privilégiant les produits locaux, le programme dynamise l’économie agricole, offrant un modèle durable qui profite aux communautés rurales et renforce la légitimité de l’État.
Un rayonnement international
L’intervention du Bénin a suscité l’admiration de délégations comme celles du Paraguay, de l’Angola et de Sao Tomé-et-Principe, qui ont salué son leadership. Porté par la vision du président Patrice Talon, le pays s’impose comme une référence en matière d’alimentation scolaire.
« Le Bénin montre qu’avec du réalisme et de l’ambition, on peut transformer des vies tout en stimulant l’économie », a noté un représentant angolais.
La diversification des financements, mêlant ressources nationales et appuis internationaux, a également été applaudie comme un exemple de résilience face aux contraintes budgétaires.

Un modèle ancré dans le local pour l’autonomie alimentaire
Depuis son lancement en 2017, le PNASI couvre 76 communes et 11 départements, mobilisant l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition, les collectivités locales et des partenaires internationaux. En plus de nourrir les écoliers, il crée des opportunités pour les agriculteurs locaux, renforçant les circuits courts et la souveraineté alimentaire. Ce modèle, à la fois inclusif et innovant, fait en effet du Bénin un pionnier dont les leçons résonnent bien au-delà de ses frontières.
Un message d’espoir pour l’avenir
En somme, alors que le sommet de Fortaleza s’achève, le Bénin retourne à Cotonou avec une fierté légitime. En plaçant les enfants et l’éducation au cœur de ses priorités, le pays prouve qu’un simple repas peut changer des destins et bâtir un avenir plus juste. Un message d’espoir qui, de Fortaleza à Cotonou, inspire le monde entier. Le véritable défi, désormais, sera de maintenir et d’étendre la couverture de ce programme pour atteindre les 100 % de scolarisation, tout en garantissant la durabilité et la qualité des repas face aux aléas climatiques et économiques.
