Cotonou, 18 septembre 2024 – Le gouvernement béninois vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de développement agricole. Lors du Conseil des ministres du 18 septembre, il a approuvé la création de six nouvelles unités agro-industrielles dédiées aux filières riz, maïs et manioc. En effet, ces unités, implantées dans les communes de Toffo, Dassa-Zoumè, Kétou, Aplahoué, Bantè et Bopa, seront structurées sous forme de coentreprises et bénéficieront d’un appui financier conséquent de l’État.
Six nouvelles unités de transformation soutenues par le gouvernement pour favoriser la sécurité alimentaire
Par ailleurs, ce projet ambitieux, baptisé « Projet d’Appui au Développement agricole et à l’Accès au Marché », vise à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes. Il s’inscrit dans une démarche de transformation profonde du secteur agricole béninois, en favorisant la création de valeur ajoutée et le développement de partenariats solides entre les producteurs, les entreprises privées et les marchés.
« Ce projet marque un tournant dans notre politique agricole », a déclaré Gaston Dossouhoui . « En soutenant la création de ces unités de transformation, nous renforçons les filières riz, maïs et manioc, qui sont essentielles à notre sécurité alimentaire. Nous offrons ainsi de nouvelles perspectives aux producteurs et contribuons au développement économique de nos zones rurales. «
Un modèle de développement inclusif
L’une des originalités de ce projet réside dans son approche inclusive. En favorisant les coentreprises, le gouvernement encourage les partenariats entre les acteurs publics et privés, ainsi qu’entre les petits producteurs et les entreprises de transformation. Cette dynamique devrait permettre d’optimiser les ressources, d’améliorer la qualité des produits et de renforcer la compétitivité des filières.
Les enjeux de la transformation agricole
En plus, le choix de se concentrer sur les filières riz, maïs et manioc n’est pas anodin. Ces trois céréales constituent l’essentiel de l’alimentation des Béninois et jouent un rôle central dans la sécurité alimentaire du pays. En développant les capacités de transformation de ces produits, le Bénin vise à réduire sa dépendance aux importations, à créer ainsi de l’emploi en milieu rural et à améliorer les revenus des producteurs.
Perspectives d’avenir
La mise en œuvre de ce projet devrait avoir des retombées positives sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation. Les producteurs bénéficieront d’un accès facilité aux marchés, d’un meilleur prix pour leurs produits et d’un accompagnement technique pour améliorer leurs pratiques agricoles. Les consommateurs, quant à eux, bénéficieront de produits locaux de meilleure qualité et à des prix plus compétitifs.
En bref, ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation de l’agriculture béninoise. Le gouvernement à l’ambition de faire du Bénin un acteur majeur de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.