Glo-Djigbé-Zè, le 6 août 2025 — Le cœur industriel du Bénin a vibré le mardi 5 août, au rythme d’une visite officielle venue du Ghana. Une délégation ministérielle conduite par Julius Debrah, directeur de cabinet du président ghanéen, s’est rendue sur le site de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ). En effet, cet espace est la vitrine de la transformation économique béninoise. Par ailleurs, cette immersion, orchestrée par Létondji Beheton, directeur général de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-Bénin), vise à initier un rapprochement stratégique autour des nouvelles politiques de valorisation des ressources locales.
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La GDIZ, une vitrine qui fait le Ghana rêver
Lancé en 2020 en partenariat avec ARISE IIP, le projet GDIZ symbolise le changement de cap industriel du Bénin. Il s’agit de passer d’un pays exportateur de matières premières à une nation bâtisseuse de chaînes de valeur locales. Ce pari est devenu réalité, puisque les responsables ghanéens ont pu mesurer le dynamisme d’un écosystème où textile, céramique, agrotransformation et haute technologie se croisent. Ce mélange façonne l’économie de demain dans les halls d’usine et les ateliers de filature.
La délégation a également exploré les installations publiques intégrées à la zone. Il s’agit d’un modèle de fluidité administrative destiné à accompagner les investisseurs dans leurs démarches. L’une des haltes les plus marquantes fut la visite des lignes de confection textile, où des maillots destinés à la FIFA côtoient des habits pour de grandes marques internationales.

Le Bénin inspire le Ghana et l’Afrique de l’Ouest
À l’issue de cette visite, le ministre ghanéen de l’Intérieur, Muntaka Mubarak, n’a pas caché son admiration. « Ce qui se construit ici est remarquable. L’efficacité, le dynamisme des jeunes employés, la modernité des équipements… tout cela en seulement quatre années, c’est un signal fort. Nous sommes venus parce que le Ghana souhaite bâtir un modèle similaire, et la GDIZ nous offre une source d’inspiration concrète », a-t-il déclaré.
Cette initiative ne fait que renforcer l’ambition béninoise de devenir un pôle régional de production et d’innovation industrielle. Pour le Ghana, elle pourrait bien déclencher aussi la mise en œuvre d’une zone sœur, appuyée par des partenariats techniques bénino-ghanéens.
Vers une coopération économique à haute valeur ajoutée
Autour des figures du commerce, de la défense et de l’investissement, les membres de la délégation ont affiché leur intérêt pour le modèle de gestion intégré proposé par la GDIZ. L’initiative « 24 Hour Economy », portée par Accra, pourrait ainsi s’inspirer des cycles de production béninois pour structurer ses futures politiques industrielles.
Glo-Djigbé-Zè s’impose désormais comme un laboratoire de croissance africaine, capable de fédérer des ambitions et d’aimanter des investissements autour de valeurs communes : innovation, emploi, souveraineté industrielle.
Le Ghana sera-t-il le premier d’une série de pays africains à s’inspirer de cette réussite ?
