Cybercriminalité à Ouèdo : un réseau démantelé, la traque numérique s’intensifie
Cotonou, 20 août 2025 — Les autorités béninoises ont porté un coup sévère à la cybercriminalité locale. En effet, le commissariat de l’arrondissement de Ouèdo a démantelé, mardi, un réseau d’escroquerie en ligne très actif et structuré. Cette opération, menée avec une précision chirurgicale, a conduit à l’interpellation de deux individus soupçonnés d’être au cœur d’un système frauduleux exploitant les failles du numérique pour piéger de nombreuses victimes.
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Le « butin » de l’arnaque a été saisi par les forces de l’ordre.
Selon des sources concordantes, le groupe ciblait les internautes à travers des pratiques frauduleuses sophistiquées, utilisant des cartes SIM en masse et divers dispositifs technologiques pour mener des opérations d’arnaque à distance. Alertés par des signaux persistants, les agents du commissariat de Ouèdo ont agi avec célérité, procédant à l’arrestation des deux suspects au cours de la journée.
Par ailleurs, la perquisition au domicile du premier suspect a révélé l’ampleur du dispositif :
- 527 cartes SIM MTN
- 67 plaquettes de cartes SIM.
- 3 téléphones Android
- 5 téléphones à touches.
- 1 appareil d’enregistrement de cartes SIM.
- 1 carte Visa.
- 1 carte d’identité.
Cet arsenal numérique témoigne aussi d’une organisation bien rodée, capable de multiplier les identités fictives et les canaux de fraude.
Une enquête approfondie pour remonter le réseau
La perquisition au domicile du second suspect n’a pas permis de saisir de matériel compromettant. Toutefois, face aux preuves accablantes, les deux individus ont reconnu leur implication dans le réseau. Par ailleurs, ils seront transférés au Centre National d’Investigations Numériques pour des enquêtes approfondies, visant à identifier les ramifications de cette cellule et d’éventuels complices encore actifs.
En somme, ce coup de filet est une victoire majeure dans la lutte contre la cybercriminalité au Bénin et prouve la détermination des forces de l’ordre à neutraliser ces réseaux. Cependant, la rapidité avec laquelle ces cellules se reconstituent et s’adaptent soulève une question fondamentale : les capacités d’investigation numériques du pays sont-elles suffisantes pour faire face à l’ampleur de cette menace ? Au-delà de ces arrestations, comment les autorités peuvent-elles renforcer la sensibilisation des citoyens pour qu’ils ne deviennent pas des victimes de ces escrocs connectés ?
