Eco et BusinessFinance




Parakou : lancement de la Phase 3 du Microcrédit Alafia

À Parakou, la Phase 3 du Microcrédit Alafia a été lancée en fanfare. Portée par la ministre Véronique Tognifodé, cette…

Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

À Parakou, la Phase 3 du Microcrédit Alafia a été lancée en fanfare. Portée par la ministre Véronique Tognifodé, cette initiative nationale propose des prêts simplifiés jusqu’à 200 000 FCFA pour les plus vulnérables, avec un objectif clair : autonomiser les foyers modestes et stimuler l’entrepreneuriat local.

 

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Parakou, 3 octobre 2025 – Des femmes entrepreneures de Parakou aux marchés ruraux de l’Atlantique, le microcrédit Alafia touche désormais plus de 800 000 foyers vulnérables au Bénin. C’est pourquoi ce jeudi 2 octobre, la phase 3 de ce programme gouvernemental a été lancée simultanément dans tous les départements, marquant une étape clé dans la lutte contre la pauvreté. À Parakou, sous le haut patronage de Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, la place Tabéra a accueilli une cérémonie où témoignages et engagements se sont entremêlés, illustrant un outil financier repensé pour plus d’équité et d’efficacité.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Une phase 3 sous le signe de l’inclusion renforcée

 

La matinée a débuté par un mot de bienvenue du maire de Parakou, qui a salué l’affluence des participants – des élus locaux aux sages traditionnels, en passant par des députés et des ministres conseillers tels que Mariam Djaouga Sacca et Sacca Kina Bio Guerra. Ensuite, Joël Affoyon, directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM), a rappelé les ambitions de cette nouvelle étape : simplifier l’accès au crédit pour stimuler les activités génératrices de revenus, particulièrement chez les femmes, qui représentent 82 % des bénéficiaires.

Des témoignages ont alors pris le relais, avec des femmes venues partager leurs histoires. Une commerçante a évoqué comment un prêt initial avait permis d’agrandir son étal de produits vivriers, tandis qu’une autre a décrit l’impact sur son foyer : « Avec ces 100 000 FCFA, j’ai acheté du matériel pour mes transformations alimentaires, et donc aujourd’hui, ma famille mange mieux. » Ces récits, simples et concrets, ont mis en lumière les transformations palpables dans les ménages et les petites entreprises.

Connectée en visio avec d’autres points focaux du FNM à travers le pays, la Ministre Tognifodé a pu mesurer l’enthousiasme national. Parmi les invités d’honneur figuraient également Conrad Gbaguidi, Président du Conseil économique et social, l’ancien ministre Samou Seïbou Adambi, le préfet du Borgou, et des responsables des institutions de microfinance partenaires, aux côtés d’opérateurs GSM facilitant la digitalisation.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Des réformes pour corriger les failles du passé

 

Dans son allocution, Véronique Tognifodé n’a pas éludé les ombres du passé. Revenant au diagnostic de 2016 – un système « politisé, opaque, marqué par des rançonnements et des lenteurs » –, elle a détaillé les correctifs apportés : une digitalisation complète des procédures, un allègement des conditions d’accès, et une insistance sur le remboursement pour assurer la pérennité. « En effet, le microcrédit n’est viable que si chaque bénéficiaire en devient un relais pour les autres », a-t-elle insisté.

Les chiffres avancés par la ministre parlent d’eux-mêmes : près de 50 milliards de FCFA déjà décaissés depuis le lancement, au bénéfice de ces 800 000 personnes. La phase 3 porte l’enveloppe des prêts jusqu’à 200 000 FCFA, avec des frais de retrait et de remboursement gratuits, et des modalités simplifiées pour toucher les plus vulnérables. Un engagement salué par les bénéficiaires présentes, dont l’émotion était palpable face à ce soutien tangible.

Un suivi local pour une durabilité partagée

 

Les élus locaux n’ont pas été en reste. Le maire de Parakou a réaffirmé son rôle dans un « suivi rigoureux » pour préserver le dispositif, une promesse reprise par ses homologues d’autres communes. Les sages et notables, témoins de ces avancées, ont exprimé leur fierté, voyant dans Alafia un levier de cohésion sociale.

À travers cette initiative, le gouvernement de Patrice Talon réaffirme sa feuille de route : un social structuré, centré sur les populations les plus exposées à la précarité. Même si des défis persistent – comme veiller à un remboursement fluide –, la phase 3 d’Alafia pourrait bien consolider un cercle vertueux, où chaque crédit accordé devient un pas vers l’autonomie économique. Pour les Béninoises et Béninois impliqués, c’est une opportunité concrète ; par conséquent, pour le pays, c’est un investissement dans un avenir plus inclusif.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Un investissement dans l’avenir inclusif du Bénin

 

En définitive, le lancement de la phase 3 du microcrédit Alafia marque un tournant décisif dans la stratégie sociale du Bénin. En s’appuyant sur les leçons du passé – notamment la nécessité de corriger l’opacité et les lenteurs – le gouvernement a su proposer un outil financier repensé et plus accessible.

Ainsi, grâce à la digitalisation, à l’augmentation du montant des prêts (jusqu’à 200 000 FCFA) et à la suppression des frais, le programme confirme sa vocation à toucher réellement les 800 000 foyers les plus vulnérables, avec une attention particulière portée aux femmes entrepreneures.

Si la pérennité du dispositif repose désormais sur la responsabilité partagée entre l’État, les institutions de microfinance et surtout les bénéficiaires à travers un remboursement rigoureux, l’élan national observé à Parakou et dans tous les départements témoigne d’une forte adhésion. Le microcrédit Alafia n’est plus seulement une aide, mais bien un levier de cohésion sociale et un pas concret vers l’autonomie économique. C’est, pour le Bénin, un investissement stratégique dans un avenir plus équitable et inclusif.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP