Razack Omotoyossi : l’étoile du football béninois s’est éteinte à Lagos
Cotonou, 19 août 2025 — Le football béninois perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Razack Omotoyossi, ancien attaquant des Écureuils du Bénin — aujourd’hui Guépards — est décédé ce matin à Lagos, au Nigeria, à l’âge de 40 ans. Une disparition brutale qui endeuille tout un pays et ravive le souvenir d’un joueur au talent incandescent, dont les exploits ont marqué une génération.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Une fin tragique pour un héros national
Selon les informations , Omotoyossi ne souffrait d’aucune maladie connue. Cependant, les dernières semaines de sa vie ont été marquées par une série de drames personnels : la perte de sa sœur début août et l’incendie de son domicile en juillet. D’ailleurs, une vidéo poignante, largement diffusée sur les réseaux sociaux, le montrait bouleversé, appelant à l’aide devant les ruines de sa maison. Ce cri silencieux, aujourd’hui, résonne comme un adieu douloureux.
Le buteur des grandes heures du Bénin
Attaquant puissant, généreux dans l’effort, Omotoyossi a incarné l’espoir du football béninois dans les années 2000. Avec 21 but en 47 sélections, il a longtemps détenu le record de buts en équipe nationale. Par ailleurs, il s’est révélé au monde lors de la Coupe du monde junior en Australie en 2005, inscrivant le tout premier but du Bénin dans une compétition FIFA. Il a ensuite porté les couleurs nationales lors des CAN 2008 au Ghana et 2010 en Angola, devenant un symbole de fierté pour les supporters.
Une carrière nomade, une passion intacte
Passé par les pelouses de Suède (Helsingborgs IF), d’Égypte (Zamalek), d’Arabie saoudite et de Turquie, Omotoyossi a vécu une carrière de globe-trotteur, riche en expériences, mais marquée par des hauts et des bas. Après avoir raccroché les crampons, il était resté proche du milieu du football, tout en menant une vie discrète à Lagos.
Son décès laisse un vide immense dans le cœur des amateurs de ballon rond, qui n’ont jamais oublié ses courses rageuses, ses frappes puissantes et son amour du maillot jaune.
En somme, avec le décès de Razack Omotoyossi, le Bénin perd plus qu’un footballeur : il perd une part de son histoire sportive récente, un héros de terrain dont les exploits ont fait rêver toute une génération. Sa mort tragique rappelle la fragilité de la vie et le revers souvent oublié de la gloire.
Au-delà des hommages, le football béninois parviendra-t-il à honorer sa mémoire en retrouvant l’esprit combatif et la passion qu’il a incarnés sur les terrains ?
