Le 22 avril 2024, une rencontre de haut niveau s’est tenue au sein du département des affaires politiques, de la sécurité et du maintien de la paix de la Commission de la CEDEAO. Cette assemblée stratégique, réunissant des émissaires de l’Union africaine, du conseil des droits de l’homme des Nations unies et de la délégation de l’UE auprès de l’UA, a été présidée par le Commissaire aux affaires politiques. L’objectif principal de cette concertation bi-journalière était d’harmoniser et d’appliquer le cadre de conformité et de responsabilisation de l’Union africaine (AUCF) au sein des missions de maintien de la paix régionales, garantissant ainsi une exécution sans faille et respectueuse des droits humains.
Vers une application rigoureuse du droit international
L’ensemble du personnel – civil, militaire et policier – impliqué dans les opérations de soutien à la paix s’est fermement engagé à respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire. Ils se sont engagés à adhérer aux standards les plus élevés de conduite éthique et de responsabilité. Depuis 2019, la CEDEAO a établi des politiques et des directives claires, y compris un cadre politique sur la conduite et la discipline, pour appuyer cet engagement.
La CEDEAO : un pilier de responsabilité et de droits humains
Dr Abdul-Fatau Musa, Commissaire aux Affaires politiques de la CEDEAO, a exprimé sa reconnaissance envers les délégués de l’UA, de l’UE et des Nations Unies, réaffirmant l’engagement de la CEDEAO envers la responsabilité et l’adhésion aux normes de droits de l’homme, considérées comme fondamentales à l’existence même de l’organisation. Il a également souligné l’opportunité de cette visite, coïncidant avec les discussions actuelles sur l’établissement d’une nouvelle mission de paix en Sierra Leone, en complément des missions en cours en Gambie et en Guinée-Bissau.
L’Union africaine et la lutte contre le terrorisme
L’Ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques de l’UA, a souligné l’importance capitale des droits de l’homme. Il a insisté sur leur rôle fondamental dans l’application des lois et la redevabilité. De plus, il a affirmé que la prise en compte des droits de l’homme est essentielle dans la lutte contre le terrorisme. Les organisations régionales, telles que l’UA et la CEDEAO, doivent, selon lui, faire des droits de l’homme une priorité dans leurs stratégies de lutte contre l’extrémisme violent et les changements de régime anticonstitutionnels.
CEDEAO-UA : une collaboration internationale pour l’Agenda 2063
L’UA envisage d’étendre le cadre de conformité à tous les organismes régionaux, débutant par la CEDEAO, pour assurer l’adoption des meilleures pratiques internationales en matière de droits de l’homme. L’Ambassadeur Adeoye a appelé à un renforcement des mécanismes d’alerte précoce pour prévenir proactivement les conflits et a encouragé la communauté internationale à continuer de soutenir ces initiatives.
Les Nations Unies et l’UE : Des Partenaires pour la Conformité
Dans un contexte où les défis mondiaux nécessitent une collaboration sans précédent, S.E. Mme Ilze Brands Kehris a mis en lumière les entraves rencontrées dans les initiatives de paix, tout en insistant sur l’impératif de stratégies cohérentes pour surmonter les conflits. Reconnaissant l’efficacité de la réunion récente, elle a également souligné le rôle crucial des partenariats pour l’adhésion aux normes établies. Par ailleurs, S.E. L’ambassadeur Nino Perez, par l’intermédiaire de Thomas Huyghebaert, a renouvelé la détermination de l’Union Européenne à soutenir l’AUCF, en évoquant l’engagement substantiel de l’UE dans les opérations de maintien de la paix africaines.
Ces discussions s’inscrivent dans le cadre des sessions techniques et stratégiques qui se tiendront le 23 avril. La présence active d’experts issus des quatre organisations symbolise un pas de plus vers la réalisation d’une Afrique apaisée, s’acheminant vers l’unité grâce à l’effort conjoint de la communauté internationale.