Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024, une série d’arrestations a secoué l’entourage immédiat du chef de l’État béninois, Guillaume Athanase Patrice Talon. Parmi les personnes interpellées figure Olivier Boko, un homme d’affaires influent et ami intime du président. En effet, ce matin, la police l’a arrêté alors qu’il se rendait au domicile du président .
Arrêter pour arrêter : La face cachée de l’appareil judiciaire béninoise
Ces arrestations interviennent dans un climat de tensions liées à la succession de Patrice Talon, qui doit quitter la présidence en 2026 après son second mandat. Olivier Boko, autrefois partenaire d’affaires de Talon dans le secteur du coton, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, jusqu’à envisager de succéder à son ancien allié. Cette aspiration a mis à mal leur relation, d’autant plus que Talon s’est fermement opposé à toute forme de manœuvre autour de sa succession.
Au mois d’octobre 2023, Oswald Homeky avait déjà dû démissionner après avoir publiquement soutenu Boko pour l’après-Talon. Cette prise de position avait marqué une première fracture dans l’entourage du président.
Mystère autour des Arrestations
À ce jour, les raisons exactes de l’arrestation d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky demeurent floues. Sont-ils accusés d’atteinte à la sûreté de l’État ou de manœuvres criminelles en lien avec la succession de Talon? Le silence des autorités publiques alimente les spéculations et accroît l’incertitude politique dans un contexte déjà tendu.
Une Purge Progressive
Depuis mai 2023, le régime a exclu plusieurs autres personnalités importantes, dont Aurélien Agbénonci, ancien ministre des Affaires étrangères, et Johannes Dagnon, ancien directeur du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI) de la présidence. Ces évictions successives témoignent des tensions croissantes au sein du pouvoir béninois à l’approche de 2026.
En bref, les prochaines heures et jours seront cruciaux pour comprendre les implications de ces arrestations et leur impact sur la scène politique béninoise.