Le ministère de l’agriculture exprime sa préoccupation concernant l’escalade récente des prix du maïs au Bénin. Cette denrée cruciale pour les béninois a vu son coût augmenter de manière significative ces dernières semaines, provoquant l’alarme parmi les consommateurs.
Facteurs Internes et Externes de la flambée du prix de Maïs
Le chef du programme maïs de l’agence territoriale de développement agricole ATDA 2, Yves Hountondji, a apporté des éclaircissements sur les raisons de cette augmentation croissante. Selon lui, une combinaison de facteurs internes et externes est à l’origine de cette situation.
Facteurs Internes
- Stocks Constitués par les Commerçants: Certains commerçants ont constitué d’importants stocks lorsque le maïs était moins cher. Ces réserves ont contribué à la situation actuelle, accentuant la pression sur le marché.
- Systèmes de Préfinancement et de Surveillance des Prix: Des projets-programmes visant le développement des producteurs ont mis en place des systèmes de préfinancement et de surveillance des prix. Cela a eu pour effet de renforcer la production au niveau des producteurs, mais également d’influencer les prix.
Facteurs Externes
- Demande Externe: La forte demande de maïs pour l’alimentation humaine et animale dans des pays voisins tels que le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso et le Tchad a exercé une pression supplémentaire sur le marché béninois. Face à des déficits de production, ces pays se sont tournés vers le Bénin pour s’approvisionner en maïs, créant ainsi une concurrence accrue et une augmentation des prix.
- Perturbations Climatiques: Les perturbations climatiques, notamment les retards et les excès de pluie, ont impacté la production de maïs cette année. Malgré ces défis, la production n’a pas diminué au point de compromettre la satisfaction des besoins en maïs.
Perspectives
Actuellement, les estimations indiquent une production d’environ 1,5 million de tonnes, avec une consommation avoisinant 1 million de tonnes. Bien que des surplus soient disponibles, la spéculation sur les stocks et le comportement des commerçants maintiennent des prix élevés sur le marché. L’objectif initial de production pour cette année était de 1,9 million de tonnes, un chiffre qui semble difficile à atteindre compte tenu des circonstances actuelles.