Politique




Cotonou : le gouvernement réplique face aux revendications syndicales suite à l’attaque terroriste

Cotonou, 17 janvier 2025 – Alors que le Bénin s’apprête à honorer la mémoire de ses soldats tombés lors d’une attaque…

En réaction aux revendications syndicales, notamment le retrait des forces françaises, le gouvernement béninois réfute catégoriquement

Cotonou, 17 janvier 2025 – Alors que le Bénin s’apprête à honorer la mémoire de ses soldats tombés lors d’une attaque terroriste dans le nord du pays, une controverse enflamme le paysage politique. À la veille de la journée d’hommage organisée par les centrales syndicales, prévue pour le 18 janvier, le gouvernement a vivement réagi aux revendications de ces organisations, dénonçant une tentative de désinformation et de manipulation de l’opinion publique.

Le gouvernement réfute les allégations de bases militaires étrangères.

Lors d’un point de presse, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a exprimé avec une vigueur non dissimulée les profonds désaccords de l’exécutif face aux revendications formulées par ces organisations. Parmi les exigences les plus controversées, celle du retrait des troupes françaises du territoire béninois a particulièrement cristallisé les tensions.

La position gouvernementale, exprimée avec une clarté liminaire, rejette catégoriquement les allégations relatives à l’existence de bases militaires étrangères sur le sol béninois. « Il n’y a pas de base militaire française ou de quelque autre nationalité dans notre pays. » « Nous avons des accords de coopération avec plusieurs nations, mais jamais d’accord de défense impliquant une base étrangère », a-t-il martelé, dissipant ainsi les rumeurs qui circulaient. Cette affirmation se veut une réponse directe aux rumeurs persistantes et aux accusations portées par certaines franges de la société civile et, notamment, par les organisations syndicales.

Accusations de manipulation et d’irresponsabilité syndicales

Le porte-parole a par ailleurs énoncé avec une inflexibilité marquée ce qu’il qualifie d’irresponsabilité de certains responsables syndicaux. Selon ses dires, ces derniers instrumentaliseraient la douleur nationale, conséquence directe de l’attaque terroriste, pour diffuser des informations erronées et attiser une polémique stérile, voire dangereuse. « Faire le jeu de l’ennemi en propageant des mensonges est non seulement irresponsable, mais aussi un manque de patriotisme », a-t-il affirmé avec véhémence. Cette accusation, d’une sévérité inhabituelle, souligne la profonde fracture qui semble s’être ouverte entre le gouvernement et certaines organisations syndicales.

Le gouvernement, conscient de la gravité de la situation, a tenu à rappeler que le Bénin traverse une période particulièrement complexe sur le plan sécuritaire. La recrudescence des attaques terroristes dans la région dite des trois frontières, zone géopolitique sensible, exige une unité nationale sans faille et une action coordonnée de toutes les forces vives du pays. Dans ce contexte délicat, les fausses accusations concernant la présence de troupes étrangères risquent, selon le gouvernement, de nuire considérablement à l’unité nationale et de nuire aux efforts déployés dans la lutte implacable contre le terrorisme.

Appel à l’unité nationale et à la responsabilité collective

Le gouvernement a également mis en garde contre les conséquences délétères de ces accusations non fondées. À l’heure où le Bénin renforce ses efforts pour lutter contre le terrorisme, l’unité nationale est plus cruciale que jamais. Les allégations de présence étrangère sur le sol béninois risquent de miner la confiance du peuple dans ses dirigeants et de détourner l’attention des véritables enjeux de sécurité.

Dans un appel à la responsabilité collective, Wilfried Houngbédji a exhorté les syndicats à recentrer leurs actions sur des initiatives positives, à la hauteur du sacrifice des soldats tombés. « Le peuple béninois mérite mieux que de voir son unité et ses sacrifices utilisés à des fins politiciennes », a-t-il conclu, invitant les citoyens à une solidarité sans faille pour surmonter les défis sécuritaires. Cette conclusion, empreinte d’une gravité palpable, met en lumière les enjeux considérables de cette crise et l’impérieuse nécessité d’un dialogue constructif pour préserver la stabilité et l’unité du pays.

Alors que la journée d’hommage se profile, le gouvernement espère que ce moment de recueillement sera un temps de réflexion sur l’importance de l’unité nationale face aux menaces communes, et non une tribune pour des revendications politisées.

 

 

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