Justice




Suspension du procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky : une question de légalité

Porto-Novo, 21 janvier 2025 – Le procès très attendu de l'homme d'affaires influent Olivier Boko et de l'ancien ministre des…

Suspension du procès d'Olivier Boko et Oswald Homéky suite à une contestation de la défense sur la composition irrégulière de la Cour,

Porto-Novo, 21 janvier 2025 – Le procès très attendu de l’homme d’affaires influent Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky a été abruptement suspendu ce mardi. En effet, la défense a soulevé une objection majeure concernant la composition de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui siégeait avec seulement trois membres au lieu des cinq requis par la législation béninoise.

Protestation de la défense et retrait des avocats

Par ailleurs, cette irrégularité procédurale a conduit l’ensemble des avocats de la défense à se déconstituer en signe de protestation. Maître Paul Kato Atinta, figure de proue de l’équipe de défense, a exprimé son indignation lors d’une interview, qualifiant la situation de « violation des lois en vigueur ». Il a insisté sur le fait que le respect des normes légales est une condition essentielle pour garantir l’équité du procès.« Revenir à l’équité est une condition sine qua non pour la reprise du procès », a-t-il affirmé, insistant sur le respect scrupuleux des normes juridiques établies.

Sans entrer dans les détails, Maître Atinta a également suggéré que d’autres facteurs ont motivé le retrait collectif des avocats, laissant entendre que des éléments supplémentaires influencent cette décision. Ces éléments, qui restent pour l’heure confidentiels, pourraient avoir un impact significatif sur la suite de cette affaire déjà complexe.

Enjeux légaux et conséquences du procès suspendu

Pour rappel, en septembre 2024, les autorités ont arrêté Olivier Boko et Oswald Homéky, les accusant de complot contre l’autorité de l’État, de corruption d’agent public et de faux certificats. Leur procès, initialement prévu pour le 21 janvier 2025, devait apporter des éclaircissements sur ces accusations graves. Cependant, la contestation de la composition de la Cour par la défense soulève des questions sur la conformité des procédures judiciaires aux exigences légales.

La suspension du procès met en lumière l’importance cruciale du respect des procédures légales pour assurer une justice équitable et transparente. Les observateurs attendent désormais une réponse des autorités judiciaires quant à la reconstitution conforme de la Cour et à la reprise des audiences dans le respect des normes juridiques établies.

En somme, ce développement souligne la nécessité d’une vigilance constante quant au respect des principes fondamentaux de la justice, surtout dans des affaires impliquant des personnalités de premier plan et des accusations aussi sérieuses.

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