Lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie : un impératif d’action collective à Cotonou
Cotonou, le 24 juin 2025 – Dans un monde où l’essor fulgurant des technologies numériques redessine les contours de nos interactions, une ombre inquiétante s’étend : celle des violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBG-FT). Harcèlement en ligne, diffusion non consensuelle d’images intimes, cyberharcèlement… ces fléaux, insidieux et protéiformes, frappent de plein fouet les femmes, les filles et les communautés marginalisées, compromettant leur sécurité et leur dignité dans l’espace virtuel. Face à cette menace grandissante, une initiative d’envergure voit le jour à Cotonou, portée par une ambition résolue : faire du numérique un sanctuaire d’inclusion et de respect. Comment avec une formation le Bénin compte-t-il transformer le cyberespace en un lieu sûr pour tous ?
Une formation pilote pour combattre les VBG-FT : les acteurs de première ligne s’arment
Sous l’égide de l’UNFPA Bénin et des Affaires Mondiales du Canada, une session pilote de formation de trois jours s’ouvre dans la métropole économique béninoise. En outre, cette démarche, d’une portée pionnière, vise à doter les acteurs de première ligne – institutions publiques, organisations de la société civile (OSC), jeunes leaders et autres parties prenantes – des outils nécessaires pour prévenir, détecter et répondre efficacement aux VBG-FT. En réunissant ces forces vives, l’atelier ambitionne de tisser un réseau d’action concertée capable de juguler ces violences qui prospèrent dans l’anonymat des réseaux numériques.
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VBG-FT : un fléau aux multiples visages qui menace le numérique
Les VBG-FT, par leur nature insidieuse, s’infiltrent dans les interstices de la modernité. Le harcèlement en ligne, par des messages malveillants ou des campagnes de dénigrement, brise les victimes dans leur intimité. La diffusion d’images intimes sans consentement, pratique d’une cruauté abjecte, expose les personnes ciblées à une humiliation publique. Le cyberharcèlement, quant à lui, traque sans relâche, transformant l’espace numérique en un théâtre d’angoisse. En conséquence, ces violences, loin d’être anecdotiques, constituent une entrave systémique à l’égalité des genres et à l’épanouissement des groupes vulnérables, en particulier des femmes et des jeunes filles.
Formation à Cotonou : Renforcer les capacités pour l’émancipation numérique
L’atelier de Cotonou, par son approche holistique, s’attaque aux racines du problème. Les participants, immergés dans des modules rigoureux, exploreront les mécanismes de ces violences, leurs impacts psychologiques et sociaux, ainsi que les cadres juridiques et techniques permettant d’y répondre. Cette formation ne se limite pas à un transfert de savoirs : elle aspire également à galvaniser une prise de conscience, à insuffler une dynamique de changement où chaque acteur, qu’il soit institutionnel ou communautaire, devient un rempart contre les abus numériques. Les jeunes leaders, en particulier, y occupent une place centrale, porteurs d’une vision audacieuse pour un cyberespace plus équitable.
Vers un numérique sûr et inclusif : le Bénin montre l’exemple avec sa formation
L’initiative s’inscrit dans une aspiration plus vaste : celle d’un espace numérique sûr, respectueux et inclusif. En conjuguant les efforts de l’UNFPA, du Canada et des acteurs locaux, cet atelier pilote pose les jalons d’une gouvernance numérique éthique. Il ne s’agit pas seulement de réprimer, mais aussi de prévenir, en sensibilisant les communautés aux usages responsables du numérique et en outillant les victimes pour qu’elles reprennent le contrôle de leur dignité. Cette démarche, par son caractère fédérateur, illustre la force de la coopération internationale lorsqu’elle s’aligne sur les réalités locales.
L’appel à l’action : pour un cyberespace libéré des violences
À l’heure où le numérique façonne l’avenir, il est impératif que cet espace reflète les valeurs de respect et d’égalité. Les VBG-FT ne sont pas une fatalité : elles peuvent être combattues par une mobilisation collective, où chaque geste compte. L’atelier de Cotonou, en réunissant des acteurs clés autour d’un objectif commun, envoie aussi un message d’espoir : ensemble, il est possible de faire reculer l’ombre et de bâtir un monde virtuel où chacun, sans distinction, peut s’épanouir en sécurité.
En somme, le Bénin se positionne comme un foyer d’innovation sociale, un espace où la lutte contre les violences numériques s’écrit avec détermination et solidarité. Que cette initiative soit le prélude à une transformation durable, pour un numérique au service de l’humain et de la justice.

