Bénin : deux créateurs de contenu interpellés pour une mise en scène frauduleuse sur TikTok
Cotonou, 11 août 2025 – Une affaire rocambolesque secoue la toile béninoise. Ce lundi, le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a procédé à l’arrestation de deux créateurs de contenu, connus sous les pseudonymes « Flapacha » et « Jérémie Degamer », pour avoir orchestré une fausse opération d’enlèvement et de séquestration dans des vidéos diffusées sur TikTok. Cette mise en scène, qui a suscité indignation et mobilisation, visait en fait à escroquer les internautes à travers des collectes de fonds frauduleuses.
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Le scénario de l’arnaque : une mise en scène macabre pour manipuler l’audiences sur TikTok
En effet, suite à un signalement de la plateforme TikTok, le CNIN a rapidement réagi en interpellant les deux individus impliqués. Les investigations préliminaires révèlent que « Flapacha » et « Jérémie Degamer » ont délibérément simulé un scénario où le premier semblait kidnapper et maltraiter le second. Par la suite, ils ont lancé des appels à contributions financières lors de directs sur les réseaux sociaux, prétendant venir en aide à la victime présumée. Cette supercherie avait pour but de manipuler la générosité des abonnés pour des gains illégitimes.
La justice s’en mêle : la fin de l’impunité sur la toile
Les deux créateurs de contenu, désormais en garde à vue, seront bientôt présentés devant les autorités judiciaires pour répondre de leurs actes. Le CNIN a souligné que cette affaire met en lumière la responsabilité pénale des influenceurs vis-à-vis du contenu qu’ils diffusent. Cette interpellation intervient alors que « Jérémie Degamer » était déjà dans le viseur des autorités pour un précédent live jugé indécent, où il se livrait à des gestes obscènes.
Alerte aux escroqueries : les autorités appellent à la vigilance
Face à cette tentative d’escroquerie, le CNIN lance un appel pressant à la population pour qu’elle fasse preuve de prudence face aux sollicitations financières en ligne, surtout lorsque leur origine ou leur finalité reste floue. Les autorités invitent les citoyens à vérifier la légitimité de telles initiatives avant d’y contribuer, afin d’éviter d’être victimes de fraudes similaires.
Pour tenir la population informée des nouvelles formes d’arnaques numériques, le CNIN met à disposition plusieurs plateformes de communication : une page Facebook, un compte X, et un canal WhatsApp. Ces outils permettent de suivre les alertes en temps réel et de se prémunir contre les escroqueries.
TikTok : Quand la fiction rencontre la réalité judiciaire
En somme, le CNIN encourage les personnes lésées par ce type de pratiques à déposer une plainte via l’adresse e-mail plaintes@cnin.bj ou directement sur le site officiel du CNIN. Ces démarches visent à garantir une prise en charge rapide des victimes et à renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Bénin. Cette affaire illustre de manière spectaculaire les risques et les dérives des réseaux sociaux, et la nécessité pour les États africains de se doter de cadres juridiques solides pour protéger les citoyens dans l’espace numérique.
