Silence au sommet : la Cour constitutionnelle du Bénin reporte ses audiences dans un contexte de tension institutionnelle
Cotonou, 19 août 2025 — La Cour constitutionnelle du Bénin a reporté ses audiences de mise en état et plénières, initialement prévues pour aujourd’hui et les prochains jours, en raison d’un « empêchement exceptionnel ». La Cour a précisé dans un communiqué que ses travaux reprendront bientôt. Cette décision a semé la confusion et les spéculations dans les sphères judiciaires et politiques, car le greffier en chef n’a donné aucune précision sur la nature de cet obstacle.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Une suspension inattendue des audiences dans un climat sensible
La Cour a reporté ses audiences alors qu’elle doit se prononcer sur plusieurs dossiers majeurs, notamment des contentieux électoraux et des questions de constitutionnalité récemment soulevées. En tant que garante de l’État de droit, elle suscite naturellement des inquiétudes dès qu’elle interrompt ses travaux, tant les implications juridiques et politiques à court terme sont sensibles.
À ce jour, elle n’a communiqué aucune information complémentaire, et n’a pas encore fixé les nouvelles dates d’audience. Ce silence entretient le flou et alimente les interrogations des observateurs, qui suivent ses prochaines annonces avec une vigilance accrue.
Le rôle central de la Cour dans l’équilibre démocratique
La Cour constitutionnelle joue un rôle pivot dans l’architecture démocratique du Bénin. Elle arbitre les litiges électoraux, veille à la conformité des lois avec la Constitution et garantit les droits fondamentaux. Son fonctionnement régulier est donc essentiel à la stabilité institutionnelle du pays.
Ce report, bien que présenté comme temporaire, intervient dans un moment où la vigilance citoyenne est accrue et où la transparence des institutions est plus que jamais attendue.
La décision de la Cour constitutionnelle de reporter ses audiences sans donner plus d’explications interpelle. Ce silence, bien que temporaire, met en lumière la fragilité des institutions et l’importance de leur transparence pour la confiance publique.
Ce report est-il le signe d’une simple difficulté technique ou révèle-t-il des tensions plus profondes ? Le Bénin peut-il se permettre de voir sa justice constitutionnelle en suspens alors que de nombreux dossiers majeurs attendent une résolution ?
