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Dette publique : le Bénin renforce son rôle au sein du Waapac

11ᵉ Conférence du Waapac à Abuja : une mobilisation stratégique pour la transparence budgétaire Abuja, 9 septembre 2025-  À Abuja,…

À Abuja, la délégation béninoise marque les esprits à la Conférence du Waapac, plaidant pour un contrôle parlementaire renforcé de la dette publique.

11ᵉ Conférence du Waapac à Abuja : une mobilisation stratégique pour la transparence budgétaire

Abuja, 9 septembre 2025-  À Abuja, la 11ᵉ conférence et Assemblée générale annuelle du Waapac s’est ouverte le 8 septembre 2025 avec une forte présence béninoise. Conduite par l’honorable Gérard Gbénonchi, Président de la Commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, la délégation incarne une volonté affirmée de renforcer le rôle parlementaire dans la gouvernance budgétaire régionale. Elle est composée des députés Nouréinou Atchadé, Mounifa Karim épouse Kpétoni, Nicaise Fagnon et Réginal Koumagbèafidé, accompagnés de Pierre Salako, assistant parlementaire.

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Un thème au cœur des enjeux de souveraineté financière

 

Sous le thème « Renforcer le contrôle parlementaire de la dette publique : rôle des Commissions des finances et des comptes publics », les assises du Waapac s’inscrivent dans une dynamique de responsabilisation des institutions législatives face à la montée des dettes souveraines. L’objectif : outiller les commissions parlementaires pour garantir transparence, légalité et efficacité dans la gestion des emprunts publics.

À Abuja, la délégation béninoise marque les esprits à la Conférence du Waapac, plaidant pour un contrôle parlementaire renforcé de la dette publique.

Waapac 2025 : des voix fortes pour une dette responsable

 

Bamidélé Salam, Président de la Commission des comptes publics du Nigeria, a ouvert les travaux en soulignant que la dette publique, bien que nécessaire au développement, doit rester soutenable et justifiable. Il a rappelé que le contrôle parlementaire est un rempart contre les dérives budgétaires et les injustices intergénérationnelles. À titre d’exemple, il a salué les 200 milliards de Nairas récupérés par sa commission en 2024, preuve de l’impact concret d’un contrôle rigoureux.

Une solidarité parlementaire régionale en construction

 

Issouf Traoré, Président du Waapac, a insisté sur la nécessité d’un front commun face à la raréfaction des ressources financières. Il a appelé à une mobilisation collective pour que la dette devienne un levier de transformation et non un facteur de fragilité. Les autorités nigérianes ont également exprimé leur souhait de voir le Waapac devenir une plateforme d’apprentissage par les pairs, fondée sur la redevabilité et la transparence.

À Abuja, la délégation béninoise marque les esprits à la Conférence du Waapac, plaidant pour un contrôle parlementaire renforcé de la dette publique.

Le Bénin porte une parole d’espoir et de vigilance au Waapac 2025

 

Gérard Gbénonchi, chef de la délégation béninoise, s’est dit confiant en la capacité des parlementaires à transformer les recommandations issues de cette conférence en leviers d’action. Il a souligné l’importance d’un contrôle parlementaire actif pour que la dette publique devienne un outil de croissance inclusive.

« Nos États doivent pouvoir compter sur des dettes saines, porteuses de développement et non de dépendance », a-t-il affirmé.

Des interventions marquantes sur les héritages historiques

 

Lors du panel inaugural, les députés Nouréinou Atchadé et Nicaise Fagnon ont apporté une contribution saluée par le présidium. L’un des points forts : la nécessité de prendre en compte les séquelles du colonialisme dans l’analyse du poids des dettes africaines. Une parole forte, qui réaffirme la dimension historique et symbolique du débat sur la souveraineté financière.

Vers une Afrique financièrement libérée ?

 

Ainsi, cette conférence n’est pas qu’un conclave technique ; elle tisse les fils d’une solidarité ouest-africaine, où la vigilance collective illumine le chemin vers une Afrique affranchie de ses entraves financières. Reste à savoir si les remèdes envisagés à Abuja seront suffisamment puissants pour transformer durablement la gestion de la dette et garantir que ces engagements financiers profitent réellement aux populations, sans hypothéquer leur avenir.

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