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Crise numérique entre Bénin et Gabon : Cotonou appelle à la retenue

Face à l’escalade des tensions sur les réseaux sociaux entre le Bénin et le Gabon , le Bénin brandit le…

Face aux tensions croissantes entre citoyens du Bénin et du Gabon sur les réseaux sociaux, le gouvernement béninois appelle à la retenue et annonce des poursuites judiciaires.

Face à l’escalade des tensions sur les réseaux sociaux entre le Bénin et le Gabon , le Bénin brandit le droit numérique pour préserver une fraternité bilatérale menacée.

 

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Cotonou, 25 septembre 2025 – Sur les fils numériques qui tissent les liens invisibles entre nations sœurs, un simple post peut allumer un brasier : c’est ce qui consume aujourd’hui les relations entre le Bénin et le Gabon, où des échanges acerbes sur les réseaux sociaux menacent de fissurer une fraternité séculaire. Tandis que les réseaux sociaux deviennent le théâtre d’échanges virulents entre citoyens béninois et gabonais, le gouvernement béninois réagit avec fermeté. En effet, dans un communiqué officiel daté du 24 septembre, les autorités appellent à la retenue et annoncent des poursuites judiciaires contre les discours de haine. Dès lors, cette prise de position vise à préserver une fraternité bilatérale mise à mal par des propos outranciers.

 Un appel solennel à la responsabilité numérique dans le conflit opposant le Bénin et  le Gabon

 

 Le gouvernement béninois hausse le ton

Publié par le ministère des Affaires étrangères, le communiqué exprime une « préoccupation profonde » face à la montée des invectives sur les plateformes en ligne. Ainsi, sous l’égide du président Patrice Talon, l’exécutif exhorte à une « communication responsable et respectueuse », rappelant que les deux peuples sont liés par une histoire commune et des accords bilatéraux solides.

 « Les relations fraternelles entre le Bénin et le Gabon doivent être préservées », martèle le texte, rappelant la protection réciproque accordée aux ressortissants .

Des sanctions prévues contre les propos haineux

Par conséquent, toute personne tenant des propos outrageants envers les autorités ou incitant à la haine s’expose à des sanctions pénales, conformément au Code du numérique béninois. Cette fermeté répond à une escalade préoccupante, notamment à Lambaréné, où des manifestations anti-Béninois ont éclaté autour de l’attribution de places au marché central.

Des tensions virtuelles aux répercussions réelles

Des posts virulents appelant à « fermer les commerces béninois » ou accusant les expatriés d’usurpation économique ont enflammé les débats. En effet, l’arrestation récente de figures comme Samy Boucalt, autoproclamé « chef d’État-major des Mapanes », pour incitation à la xénophobie, illustre la gravité de la situation.

Une diplomatie active pour juguler la crise :  Trois communiqués pour apaiser les tensions

 

Ce troisième communiqué s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques. Le 14 août, une première annonce évoquait l’envoi d’une mission à Libreville pour recenser les Béninois souhaitant un rapatriement volontaire. Puis, le 18 août, un second texte plaidait pour la courtoisie en ligne. Enfin, le 22 août, la vice-présidente Mariam Chabi Talata a abordé la polémique à Yokohama avec le ministre gabonais Michel Onanga Ndiaye, qui a réaffirmé l’engagement du Gabon à protéger les étrangers.

 Préserver les liens bilatéraux entre le Bénin et le Gabon : un enjeu régional

À Cotonou, l’inquiétude est palpable. Ce qui a débuté comme une dispute locale menace désormais des partenariats cruciaux en commerce et migration. Dès lors, les autorités béninoises posent les bases d’une désescalade, en appelant à « la paix, la tolérance et le respect mutuel ».

 Choisir la paix dans le tumulte numérique

Pour les Béninois et Gabonais du quotidien – commerçants, étudiants, familles – cette affaire est un rappel : la fraternité se construit par des mots mesurés. À l’heure où l’Afrique de l’Ouest aspire à une intégration sans faille, ce communiqué béninois invite à une sagesse collective. Ainsi, dans le tumulte des timelines, un clic peut encore choisir la paix.

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