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Dogbo : un directeur arrêté pour escroquerie numérique

À Dogbo, la justice béninoise frappe fort contre la cybercriminalité avec l’interpellation d’un directeur de collège soupçonné d’avoir extorqué 15…

Un directeur de collège arrêté à Dogbo pour escroquerie numérique. La justice béninoise réagit face à une arnaque visant un membre de la diaspora.

À Dogbo, la justice béninoise frappe fort contre la cybercriminalité avec l’interpellation d’un directeur de collège soupçonné d’avoir extorqué 15 millions de FCFA à un compatriote de la diaspora. Usurpation d’identité, faux appels à l’aide et virements successifs : le stratagème, monté autour de la figure de Reckya Madougou, révèle l’ingéniosité des escrocs numériques.

 

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Dogbo, 9 octobre 2025 – La justice béninoise démontre une fois de plus son intransigeance face aux agissements frauduleux, avec l’interpellation d’un responsable éducatif soupçonné d’avoir monté une arnaque ingénieuse contre un compatriote établi à l’étranger. Ce cas, qui met en lumière les pièges tendus via les réseaux numériques, illustre les risques croissants de cybercriminalité et l’importance cruciale de la prudence dans les échanges en ligne.

 

Directeur : stratagème de l’usurpation et l’extorsion

 

Selon des sources judiciaires, le suspect, directeur d’un collège public à Djakotomey, a été appréhendé à Zaphi, dans la commune de Dogbo, pour avoir extorqué 15 millions de FCFA à un Béninois de la diaspora.

Pour ce faire, il avait utilisé un stratagème sophistiqué : sous couvert d’une urgence humanitaire fabriquée, il avait usurpé l’identité de Reckya Madougou, figure politique et activiste bien connue, prétendant qu’elle souffrait d’une grave maladie et requérait un soutien financier immédiat. Ce montage, déployé par messages et appels, a permis plusieurs virements successifs de la victime, convaincue par l’apparente légitimité de la démarche.

 

Efficacité de la réponse judiciaire

 

Alerté par des incohérences dans les communications, le plaignant a entrepris ses propres vérifications et contacté les autorités compétentes. Grâce à sa vigilance, les enquêteurs ont rapidement identifié et interpellé le mis en cause, qu’ils ont aussitôt transféré à Abomey pour une garde à vue.

En conséquence, les enquêteurs le présenteront prochainement devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), où il fera face à des poursuites pour escroquerie, usurpation d’identité et cybercriminalité, des infractions graves passibles de peines sévères.

Cette affaire, survenue dans un contexte où les escroqueries en ligne se multiplient, particulièrement visant les membres de la diaspora, souligne l’efficacité des mécanismes de signalement et de réponse judiciaire au Bénin. Ainsi, les forces de l’ordre, en collaboration avec les services spécialisés, réaffirment leur engagement à traquer ces pratiques délictueuses qui minent la confiance sociale et économique.

 

 Zéro tolérance face à la cybercriminalité

 

En conclusion, l’interpellation de ce responsable éducatif pour escroquerie à grande échelle est un coup de semonce : personne, quel que soit son statut social, n’est au-dessus de la loi. Ce cas emblématique est un avertissement direct aux escrocs de l’ombre : le Bénin dispose désormais des moyens et de la volonté politique pour traquer la cybercriminalité, y compris celle qui abuse de la confiance et des liens avec la diaspora.

Des investigations complémentaires pourraient révéler l’ampleur d’un éventuel réseau sous-jacent, tandis que la CRIET s’apprête à délivrer un jugement qui servira de signal fort, rappelant que la loi protège inconditionnellement les citoyens contre les manipulations frauduleuses. La République est désormais un bouclier numérique intransigeant.

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