Politique




Gbadamassi accuse Boni Yayi d’être le noyau de la crise chez Les Démocrates

À Cotonou, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi a lancé une charge virulente contre l’ancien président Boni Yayi, qu’il accuse d’être…

À Cotonou, Gbadamassi accuse Boni Yayi d’alimenter la crise interne chez Les Démocrates, à l’approche de 2026. X(ancien twitter )

À Cotonou, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi a lancé une charge virulente contre l’ancien président Boni Yayi, qu’il accuse d’être à l’origine des turbulences qui fragilisent son parti Les Démocrates. En réaction à l’annonce d’une pause pour raisons médicales de l’ex-chef d’État, Gbadamassi dénonce une stratégie de diversion, pointant une gouvernance chaotique et une rébellion latente à l’approche de la présidentielle de 2026.

 

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Cotonou, 3 novembre 2025 – Dans une déclaration au vitriol, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi a désigné l’ancien président Boni Yayi comme l’élément déclencheur des turbulences internes qui secouent actuellement son parti Les Démocrates. Réagissant à l’annonce d’une pause pour raisons médicales formulée par l’ex-chef d’État, Gbadamassi rejette ce motif, qu’il qualifie aussi de manœuvre habile destinée à masquer des dysfonctionnements profonds au sein de la formation.

 

Gbadamassi : une accusation frontale contre Boni Yayi

 

« Cette soi-disant retraite pour motifs de santé n’est qu’un écran de fumée, même si les questions de bien-être personnel méritent une discrétion respectueuse. La source unique de ce chaos au sein des Démocrates porte un nom : Boni Yayi », a lancé sans détour le proche du pouvoir lors d’un point presse improvisé. Selon lui, cette annonce vise à désamorcer une vague de contestations internes imminente.

Gbadamassi prédit une montée en puissance des tensions, qu’il attribue à une gouvernance jugée erratique. « Depuis plusieurs mois, une fronde interne s’installe, alimentée par les choix contestés de Boni Yayi à la tête du parti. Par ailleurs, cette agitation va s’amplifier dans les prochains jours, et son discours sur les pressions extérieures ou les tentatives de déstabilisation n’est qu’une parade anticipée pour en atténuer l’impact », a-t-il ajouté, évoquant des rumeurs persistantes de recrutement d’opposants par la mouvance présidentielle.

 

Une opposition en quête de cohésion

 

Cette passe d’armes intervient dans un contexte de fragilité accrue pour Les Démocrates, formation d’opposition qui avait créé la surprise lors des législatives de 2023. Les démissions successives de figures emblématiques, sur fond de désaccords concernant la désignation des candidats pour la présidentielle de 2026, ont déjà entamé la cohésion du parti. L’absence prolongée de Boni Yayi, fondateur charismatique, risque d’exacerber ces divisions, alors que le paysage politique béninois se resserre à l’approche du scrutin.

Gbadamassi, réputé pour sa proximité avec le président Patrice Talon, a enfoncé le clou en appelant à une introspection interne. « Au lieu de chercher des boucs émissaires extérieurs, il serait temps de corriger les errements à la source », a-t-il martelé, laissant entrevoir une recomposition plus large de l’opposition.

 

Une bataille politique aux multiples fronts

 

Les soutiens de Boni Yayi n’ont pas encore réagi officiellement, mais des voix internes laissent entendre que cette offensive pourrait renforcer les rangs loyalistes. À l’orée de 2026, ces joutes verbales rappellent que la bataille pour les alliances et les suffrages se joue autant dans les arènes médiatiques que dans les urnes. Le silence médical de l’ex-président, qu’il soit tactique ou sincère, ajoute une couche d’incertitude à un échiquier politique déjà instable.

 

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