Politique




Bénin: Le rejet historique de la Loi d’Amnistie à l’Assemblée Nationale

 Cette journée mémorable du 3 janvier 2024, l'histoire politique du Bénin s'est façonnée par le refus retentissant de la proposition…

 Cette journée mémorable du 3 janvier 2024, l’histoire politique du Bénin s’est façonnée par le refus retentissant de la proposition de loi spéciale d’amnistie, déposée avec ferveur par les éminents députés du parti Les Démocrates. Lors d’une séance empreinte de tension, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique à cette initiative visant à octroyer l’amnistie aux personnalités détenues et à faciliter le retour des concitoyens exilés, scellant ainsi un verdict sans appel de 17 voix contre, contre seulement 6 voix en faveur.

Désormais, tous les regards convergent vers la plénière, où le destin de cette proposition controversée repose sur un fil ténu. Des sources bien informées suggèrent que les éminents membres du parti Les Démocrates, faisant face à ce revers, prévoient une réaction substantielle, ajoutant une dimension de suspense à ce récit politique.

En refusant avec vigueur la loi d’amnistie, les députés de la majorité présidentielle se rangent derrière le président Patrice Talon. Celui-ci, lors de récentes interventions médiatiques, a exprimé sans équivoque son opposition à toute idée d’amnistie, soulignant l’impossibilité de sélectionner arbitrairement des individus pour bénéficier d’une telle mesure.

Des interrogations émergent quant au rôle du président dans cette décision parlementaire. Les propos intransigeants de Patrice Talon lors d’une récente interview télévisée, affirmant qu’une telle loi ne pourrait être entérinée même par un Parlement entièrement démocrate, alimentent les spéculations sur d’éventuelles instructions données aux élus de la mouvance présidentielle.

La proposition de loi, exposée avec minutie par le député Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire Les Démocrates, se divise en deux volets majeurs. Le premier vise l’amnistie des personnalités politiques incarcérées, des détenus politiques, ainsi que ceux bénéficiant d’une liberté provisoire. Le second volet concerne l’amnistie ou l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre des personnalités politiques en exil.

L’appel des Démocrates à un soutien général de la société civile et des institutions se heurte brutalement au rejet massif de la proposition par la majorité parlementaire. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour déterminer la posture des députés de l’opposition et les répercussions politiques de cette décision inédite.

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