Porto-Novo, 10 mars 2025 – Le 7 mars dernier, Porto-Novo s’est éveillée sous un ciel teinté d’espérance, devançant avec audace la célébration mondiale de la 30ᵉ Journée Internationale des Droits des Femmes (JIF2025), fixée au lendemain.
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Dans l’enceinte solennelle d’une cérémonie officielle, les voix du gouvernement béninois, incarnées par la vice-présidente de la république Mariam Chabi Talata, la Ministre des Affaires Sociales et de la Micro-Finance, Véronique Tognifodé Mewanou, Adidjatou MATHYS, la Ministre du Travail et de la fonction publique et la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouman se sont mêlées à celles de l’UN Bénin, des partenaires techniques et financiers (PTF) et d’acteurs dévoués pour exalter une vérité limpide : l’égalité des genres est la sève d’un développement durable. Ce rassemblement, loin d’être une simple anticipation, a résonné comme un appel vibrant à l’action, une promesse scellée sous le regard attentif d’une nation résolue à changer la donne.
Une voix unie pour l’investissement humain
Au cœur de cette symphonie d’intentions, Aminatou Sar, Coordonnatrice résidente de l’UNBenin, a prêté sa voix à un écho mondial, relayant l’exhortation du Secrétaire général des Nations Unies : investir dans les femmes et les filles n’est pas une option, mais une nécessité. « Lorsque les portes de l’égalité s’ouvrent, c’est l’humanité entière qui s’élève », a-t-elle proclamé, ses mots ciselés comme des pierres d’un édifice en devenir. Aux côtés du gouvernement, elle a esquissé une vision où chaque femme, chaque fille, se voit dotée de droits inaliénables, de modèles inspirants et de partenaires indéfectibles : un triptyque pour une société plus équitable, où la participation féminine aux instances décisionnelles ne serait plus un vœu, mais une réalité tangible.
Une célébration aux accents d’autonomisation des Femmes
Cette JIF2025 anticipée s’est drapée d’un thème aussi ambitieux qu’essentiel : l’autonomisation et le renforcement des capacités des femmes et des filles, tremplin vers une présence qualifiée dans les arènes du pouvoir. Tina Guthrie, ambassadrice du Canada au Bénin, a prêté sa voix à cette ambition, saluant « les contributions et les réalisations des femmes qui façonnent un monde meilleur ». Dans une allocution empreinte de cœur, elle a convié chacun à s’engager pour que l’égalité ne reste pas un horizon lointain, mais devienne une étoffe tissée dans le quotidien. Cette célébration, enrichie par la présence de figures comme la vice-présidente Talata et les PTF, a transcendé le protocole pour devenir une fresque vivante de solidarité et de détermination.
Un élan porté par des racines profondes pour l’autonomisation des Femmes
Le Bénin, fort d’une histoire de réformes en faveur du genre à l’image de la loi de 2021 contre les violences basées sur le genre et des avancées en santé reproductive soutenues par la Banque mondiale, ne s’est pas contenté de célébrer ; il a réaffirmé une trajectoire. Cette cérémonie s’inscrit dans la lignée des efforts du projet SWEDD (Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend) et des initiatives onusiennes qui, depuis des années, sèment les graines d’un avenir où les femmes ne sont plus spectatrices, mais architectes du progrès. À l’approche du 30ᵉ anniversaire de la Déclaration de Pékin, cet événement a résonné comme un prélude à une ambition plus vaste : faire du Bénin un flambeau de l’égalité dans une Afrique de l’Ouest en quête de renouveau.
Une flamme qui appelle l’aube
Et tandis que le soleil déclinait sur Porto-Novo, laissant dans son sillage les échos de cette journée mémorable, une lueur persistait, douce, mais indomptable. Cette journée n’a pas été qu’une célébration anticipée ; elle a été un serment, une invitation à ne plus attendre le lendemain pour bâtir l’égalité. Dans les regards échangés entre Aminatou Sar, Tina Guthrie et les femmes béninoises présentes, une certitude s’est dessinée : chaque pas vers l’autonomisation est une étoile ajoutée au firmament d’un monde plus juste. Alors, sous ce ciel dans lequel les promesses dansent encore avec les possibles, une question flotte, légère et infinie : et si cette flamme, allumée aujourd’hui, devenait le feu qui, demain, embraserait les ombres pour laisser place à une aube sans fin ?