Cotonou, 19 juin 2024 – Dans une décision historique, le gouvernement béninois a annoncé une réforme en profondeur du secteur funéraire, marquant un nouveau chapitre dans la gestion des services funéraires et des cimetières dans le pays. Adoptée lors du Conseil des ministres du 19 juin 2024, cette initiative vise à combler les lacunes d’un cadre réglementaire datant de 1995, devenu obsolète face aux réalités contemporaines et aux besoins d’une réglementation plus adaptée.
Un cadre réglementaire modernisé et des normes strictes pour le le secteur funéraire
En effet, le nouveau décret introduit des mesures innovantes pour la catégorisation des activités funéraires, établissant des normes techniques, sanitaires et environnementales strictes pour la création et la gestion des pompes funèbres, des funérariums, des crématoriums et des cimetières. Ces changements reflètent une volonté de moderniser le secteur et de garantir le respect de l’intégrité physique et de la mémoire des défunts, tout en tenant compte des impératifs de protection de l’environnement.
Une réponse aux lacunes de l’ancien système
Le gouvernement a souligné que l’ancien arrêté interministériel ne prenait pas en compte de manière exhaustive tous les aspects de la sphère funéraire, se limitant principalement à la gestion des entreprises privées de pompes funèbres. Les réformes actuelles étendent donc le cadre réglementaire pour inclure la gestion des cimetières, répondant ainsi aux conflits et aux problématiques d’aménagement survenus ces dernières années.
Professionnalisation du secteur et respect des normes
En outre, le décret établit des qualifications minimales pour les opérateurs du secteur, assurant ainsi un niveau de compétence et de professionnalisme requis pour la prestation de ces services sensibles. Les contrevenants aux nouvelles règles s’exposent à des sanctions, soulignant la détermination du gouvernement à faire respecter les standards élevés qu’il a fixés.
Un modèle de gestion respectueux et moderne
Cette réorganisation est perçue comme une étape cruciale vers une meilleure prise en charge des services funéraires au Bénin, reflétant les efforts du gouvernement pour aligner les pratiques nationales sur les normes internationales en matière de santé, d’hygiène, d’assainissement et de respect de l’environnement. Elle marque également une avancée significative dans la reconnaissance de la dignité des défunts et la préservation de leur mémoire, tout en assurant la tranquillité des familles endeuillées.
Un exemple régional et une collaboration souhaitée
Avec cette réforme, le Bénin se positionne comme un exemple dans la région, en adoptant une approche proactive et respectueuse dans la gestion des affaires funéraires. En somme, le gouvernement invite les acteurs du secteur à collaborer étroitement pour la mise en œuvre efficace de ces nouvelles directives, qui promettent d’améliorer considérablement la qualité des services funéraires dans le pays.