Blanchiment : L’UE frappe fort ! La Côte d’Ivoire, l’Algérie et d’autres nations sur la liste noire financière

Bruxelles : L’Union européenne brandit un verdict implacable contre quatre nations africaines pour Blanchiment  Belgique, 11 juin 2025 — Dans l'antre…

L'Union européenne place la Côte d'Ivoire, l'Algérie, l'Angola et le Kenya sur sa liste à haut risque de blanchiment de capitaux, déclenchant des réactions en chaîne et des appels à des réformes financières cruciales pour l'Afrique.

Bruxelles : L’Union européenne brandit un verdict implacable contre quatre nations africaines pour Blanchiment 

Belgique, 11 juin 2025 — Dans l’antre feutrée des institutions européennes, un couperet est tombé le 10 juin 2025, ébranlant les sphères financières internationales. En effet, l’Union européenne, fidèle aux injonctions du Groupe d’action financière (GAFI), a inscrit la Côte d’Ivoire , l’Algérie, l’Angola et le Kenya sur sa liste des juridictions à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Ces nations, désormais alignées aux côtés de Monaco, du Liban, du Laos, de la Namibie, du Népal et du Venezuela, se trouvent dorénavant sous le joug d’une vigilance accrue, leurs transactions étant scrutées à la loupe par les acteurs financiers mondiaux. Cette décision, aussi solennelle que lourde de conséquences, consacre un tournant décisif dans la lutte contre l’opacité financière, tout en ravivant des tensions diplomatiques et économiques avec les pays visés.

Justification du verdict : pourquoi ces nations sont-elles épinglées pour Blanchiment par l’UE ?

La Commission européenne, sous l’égide de Maria Luís Albuquerque, commissaire aux services financiers, a justifié ce verdict par des « carences stratégiques » dans les dispositifs de lutte contre les flux financiers illicites. S’appuyant sur la « liste grise » du GAFI, actualisée en octobre 2024, Bruxelles a pointé des failles significatives dans la supervision bancaire, la transparence des bénéficiaires effectifs et l’application de sanctions contre les activités criminelles.

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Par exemple, l’Algérie, malgré des avancées saluées dans ses enquêtes sur le blanchiment, souffre d’un contrôle insuffisant des secteurs à risque, selon un rapport du GAFI. De même, la Côte d’Ivoire, bien qu’ayant renforcé son cadre juridique, peine à coordonner efficacement ses autorités compétentes. En outre, l’Angola et le Kenya manquent de vigueur dans la poursuite des infractions financières.

Cette inscription, loin d’être un simple acte administratif, impose aux établissements bancaires, aux marchands d’art et aux maisons d’enchères des contrôles draconiens sur toute opération impliquant ces pays. Par conséquent, les conséquences sont palpables : un ralentissement des flux financiers, une méfiance accrue des investisseurs et une réputation internationale ternie, dans un monde dans lequel la confiance est une monnaie aussi précieuse que rare.

Redressement salué : ces nations qui quittent la « Liste Grise » du GAFI !

Parallèlement, l’Union européenne a salué les efforts de nations naguère épinglées, telles le Sénégal, l’Ouganda, les Philippines, la BarbadeGibraltar, la Jamaïque, le Panama et les Émirats arabes unis. Ces dernières ont été retirées de la liste pour leurs progrès tangibles et avérés. Le Sénégal, par exemple, a renforcé ses enquêtes sur la corruption liée au blanchiment, un exploit salué lors de la plénière du GAFI d’août 2024. Ces retraits, symboles d’une rédemption possible, contrastent fortement avec l’intransigeance réservée aux nouveaux entrants, soulignant que la sortie de l’opprobre exige une volonté politique inflexible et des réformes audacieuses.

Réactions en chaîne : L’Afrique face à la décision de Bruxelles

Sur le continent africain, la décision bruxelloise a suscité une onde de choc, mêlée d’indignation et d’introspection. À Alger, où le président Abdelmadjid Tebboune avait pourtant ordonné, dès 2023, l’alignement sur les normes du GAFI, la population perçoit l’inscription sur la liste comme une défaite diplomatique cuisante. Par ailleurs, des voix sur les réseaux sociaux amplifient cette perception en dénonçant un « signal d’alarme » pour l’économie nationale. De même, à Abidjan, des observateurs regrettent une sanction qui pourrait freiner l’élan d’une nation en pleine croissance, tandis qu’à Nairobi et Luanda, les autorités s’attellent à élaborer des plans d’action urgents pour regagner la confiance internationale.

Cependant, cette mesure, bien que dictée par des impératifs de sécurité financière, n’est pas exempte de critiques. Certains analystes dénoncent un paternalisme occidental, affirmant que des pays européens, tels Chypre ou Malte, éclaboussés par des scandales de blanchiment, échappent à semblable opprobre. D’autres soulignent que les sanctions, en compliquant l’accès aux marchés financiers, risquent de fragiliser davantage des économies déjà vulnérables face au terrorisme et à l’instabilité régionale.

Défi ou opportunité ? L’Afrique au pied du mur pour une finance transparente

Hier, Bruxelles a tracé une ligne de démarcation claire, séparant les nations jugées défaillantes de celles en voie de réhabilitation. Pour la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Angola et le Kenya, l’heure est à la mobilisation générale. Renforcer la supervision des flux financiers, traquer les bénéficiaires occultes et intensifier les poursuites judiciaires sont autant de défis majeurs à relever sous le regard implacable du GAFI et de l’Union européenne. Certes, la tâche est ardue, mais non insurmontable, comme en témoignent les succès récents du Sénégal ou des Philippines.

Dans ce théâtre d’exigences globales, ces quatre nations africaines, loin de se résigner, sont appelées à transformer cette admonestation en un puissant catalyseur de réformes. Car au-delà des sanctions, c’est une opportunité cruciale qui se profile : celle de bâtir des systèmes financiers robustes, transparents et souverains, capables de redorer leur blason et de s’ériger en remparts infranchissables contre les fléaux du blanchiment et du terrorisme. Dans cette quête essentielle, l’Afrique, riche de sa résilience et de son dynamisme, pourrait bien surprendre le monde.

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