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Cotonou : cinq États s’unissent pour bâtir la paix régionale

À Cotonou, un pacte inédit entre cinq nations ouest-africaines dessine une feuille de route pour la paix. Entre diplomatie active…

Le Dialogue régional sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest s’est conclu à Cotonou par un accord entre cinq pays. Une feuille de route ambitieuse vise à renforcer la stabilité par la solidarité, la gouvernance inclusive et l’action transfrontalière.

À Cotonou, un pacte inédit entre cinq nations ouest-africaines dessine une feuille de route pour la paix. Entre diplomatie active et engagement communautaire, l’Afrique de l’Ouest tente une réponse concertée aux crises persistantes.

Cotonou, 23 septembre 2025 – Dans une sous-région où les conflits et les tensions frontalières ne se calment jamais complètement, un accord fragile mais déterminé voit le jour dans les salons de l’Hôtel Sofitel. Quatre jours après la clôture, le 19 septembre, du Dialogue régional sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest, les engagements scellés à Cotonou résonnent comme un manifeste d’espoir pragmatique. Sous l’égide du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du gouvernement béninois, ce forum a forgé une feuille de route pour conjurer les ombres de l’instabilité, invitant cinq nations à un pacte inédit de solidarité.

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Le Dialogue régional sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest s’est conclu à Cotonou par un accord entre cinq pays. Une feuille de route ambitieuse vise à renforcer la stabilité par la solidarité, la gouvernance inclusive et l’action transfrontalière.

De la diplomatie à l’action : une convergence stratégique

 

Préparé avec une minutie diplomatique exemplaire, cet événement a vu la convergence de délégations du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo – un quintet représentatif des défis et des potentiels de l’espace ouest-africain. En effet, le dialogue s’est nourri d’échanges intenses, mêlant analyses géopolitiques et témoignages de terrain, sous la direction de M. Titus Osundina, Représentant résident du PNUD au Bénin, et de M. Adamou Aba Bagnan, émissaire du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Loin des discours protocolaires, les participants ont cartographié des priorités concrètes pour la consolidation de la paix : de la prévention des conflits à la résilience communautaire, en passant par une gouvernance inclusive qui place l’humain au cœur des stratégies sécuritaires.

Une feuille de route pour la stabilité, financée par la solidarité

 

L’un des volets les plus prometteurs de ces assises réside dans l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle, articulée autour de leviers immédiats et pérennes. Pour ce faire, les délégués ont exploré des mécanismes innovants pour mobiliser des ressources essentielles : solliciter les bailleurs de fonds internationaux, impliquer le secteur privé dans des investissements ciblés, activer la diaspora comme vecteur de transferts de compétences, et renforcer les institutions régionales telles que la CEDEAO pour une coordination supranationale.

« Le PNUD reste disponible à œuvrer pour l’édification d’une architecture de paix dans la sous-région ouest-africaine », a déclaré avec conviction M. Osundina, appelant ainsi  les représentants des cinq pays à prolonger ces réflexions au-delà des murs de Cotonou et à multiplier les plaidoyers auprès des instances globales.

Ces propositions ne sauraient être dissociées du contexte plus large de la Facilité de prévention pour le Golfe de Guinée, un instrument clé du PNUD soutenu par des partenaires fidèles, à savoir le Japon, le Danemark, le Luxembourg et la Corée du Sud. Leur appui technique et financier a permis non seulement la tenue de ce dialogue, mais aussi l’émergence d’idées actionnables qui pourraient transformer les vulnérabilités du Golfe en opportunités de stabilité.

Le Dialogue régional sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest s’est conclu à Cotonou par un accord entre cinq pays. Une feuille de route ambitieuse vise à renforcer la stabilité par la solidarité, la gouvernance inclusive et l’action transfrontalière.

Des mots aux actes : le défi des nations pour un avenir pacifié

 

À l’issue de ces deux jours de délibérations, une série de recommandations incisives a émergé, comme autant de piliers pour un édifice régional plus solide. Parmi elles figurent l’établissement d’un cadre de dialogue permanent entre la société civile, les gouvernements et les médias ; le renforcement des capacités des organisations de la société civile (OSC) et des journalistes ; l’amélioration de la collaboration entre autorités et populations ; l’accroissement de la coopération régionale et du partage d’informations ; le financement durable des initiatives de paix ; et enfin, le soutien à des projets transfrontaliers visant à tisser la cohésion sociale et une paix ancrée dans le quotidien.

À l’aube d’une rentrée diplomatique marquée par les soubresauts sécuritaires au Sahel et les incertitudes climatiques qui exacerbent les migrations, ce dialogue de Cotonou s’impose comme un jalon stratégique. Il est également la preuve que la diplomatie active peut toujours triompher du désordre sous-jacent.

En somme, la feuille de route est tracée ; il reste désormais à ces nations de la mettre en œuvre. Car la véritable question n’est plus de savoir si la paix est possible, mais si la volonté politique et l’engagement des acteurs locaux seront suffisants pour la faire prospérer. Le monde a les yeux rivés sur eux.

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