Glo-Djigbé : Deux employés surpris en train de dérober des câbles

Glo-Djigbé, 24 octobre 2025 – Un coup de filet express a mis fin, mardi soir, à une tentative audacieuse de…

À Glo-Djigbé, une tentative de vol de câbles en cuivre déjouée dans la zone industrielle relance le débat sur la sécurité des infrastructures stratégiques au Bénin. DGPR

Glo-Djigbé, 24 octobre 2025 – Un coup de filet express a mis fin, mardi soir, à une tentative audacieuse de vol au cœur du poumon industriel béninois. Deux agents chargés du ramassage des déchets ont été interpellés en flagrant délit dans l’enceinte de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), alors qu’ils tentaient d’exfiltrer une cargaison de câbles en cuivre, matériau hautement convoité sur le marché noir. L’incident met en lumière les failles persistantes de ce site stratégique, malgré les efforts constants de sécurisation.

 

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Glo-Djigbé  : une opération rodée… qui déraille à la tombée de la nuit

 

Les faits se sont déroulés sous un ciel maussade de mi-octobre. Dès 14 heures, les deux suspects, profitant de leur fonction au sein des équipes de propreté, ont entrepris de sectionner près de 35 mètres de câbles, soigneusement dissimulés dans les recoins des installations. Pour maquiller leur forfait, ils ont enfoui le butin au fond d’un sac rempli de déchets ménagers, espérant franchir les contrôles sans éveiller les soupçons.

Leur plan prévoyait un retour discret en soirée pour récupérer la marchandise. Mais à 18 heures, leur scénario s’est effondré. Une ronde conjointe, composée de vigiles internes et de policiers du commissariat dédié, les a surpris en pleine tentative d’extraction. Pris la main dans le sac – au sens propre – les deux individus ont immédiatement reconnu les faits. « C’était notre coup d’essai », ont-ils lâché aux enquêteurs, tentant ainsi de minimiser leur acte.

 

En garde à vue : une enquête qui remonte les filières

 

Conduits au poste de police local, les deux hommes sont désormais en garde à vue, tandis que l’enquête s’élargit. Les enquêteurs s’activent pour démêler les ramifications possibles : complices internes, receleurs à Cotonou, réseaux organisés ? Rien n’est exclu. Les auditions se multiplient pour reconstituer le fil d’un vol qui pourrait n’être que la partie émergée d’un système plus vaste.

Dans un écosystème comme celui de la GDIZ, où se concentrent des usines stratégiques et des milliers d’emplois, un simple sabotage électrique peut avoir des conséquences lourdes : arrêts de production, risques techniques, pertes financières. Conscientes de ces enjeux, les autorités du site renforcent leur dispositif : caméras additionnelles, patrouilles nocturnes intensifiées, et sessions de sensibilisation pour prévenir les collusions internes.

 

Un signal d’alarme pour les zones franches africaines

 

Au-delà du préjudice matériel – estimé à plusieurs centaines de milliers de francs CFA – cet épisode soulève des questions plus larges sur la sécurité des zones économiques spéciales. La GDIZ, vitrine de l’industrialisation béninoise et aimant à capitaux étrangers, n’échappe pas aux convoitises. Le cuivre, dont la valeur ne cesse de grimper sur les marchés parallèles, attise les convoitises et expose les infrastructures à des risques croissants.

Des spécialistes appellent à une vigilance renforcée, combinant ainsi technologies de surveillance avancées et gouvernance éthique, pour préserver l’intégrité de ces pôles industriels. Car la prospérité repose sur un équilibre fragile, où chaque faille peut devenir une brèche.

 

Glo-Djigbé : vers une sécurité renforcée ?

 

Alors que les suspects attendent leur comparution, cette interpellation agit comme un électrochoc. À Glo-Djigbé, on espère qu’elle marquera le début d’une ère plus imperméable aux tentations. L’enquête, elle, promet des révélations susceptibles d’ébranler certains rouages internes. Dans ce bastion économique, la sécurité n’est plus un luxe : c’est un impératif.

 

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