À l’aube du sacerdoce annuel vers les lieux saints de l’Islam, le Bénin orchestre une manœuvre inédite, conjuguant technicité et proximité. En prélude à l’édition 2025 du Hajj, les autorités ont dévoilé, jeudi, un dispositif administratif nomade destiné à faciliter l’obtention des précieux sésames biométriques. Une initiative qui, loin des guichets statiques, s’ancre dans un périple territorial méticuleux, épousant les contours des douze départements du pays.
Un itinéraire méthodique pour le Hajj 2025 : entre nomadisme et modernité
En effet, du 10 février au 21 mars 2025, les équipes de la Direction de l’Émigration et de l’Immigration (DEI) entameront une déambulation stratégique à travers le territoire national. Ce cheminement, calibré au rythme d’un calendrier officiel, vise à irriguer chaque localité des services d’enrôlement biométrique, traditionnellement concentrés dans les centres urbains. Une réponse tangible à l’épineuse problématique de l’accessibilité, souvent décriée par les aspirants au pèlerinage issus des zones périphériques.
L’opération, chapeautée par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, s’inscrit dans une logique d’« administration en mouvement ». Par cette formule, l’État béninois réaffirme sa volonté de désenclaver les procédures administratives, en portant littéralement les bureaux jusqu’aux administrés. Un cérémonial pragmatique où chaque département sera successivement investi, selon un agenda précis, encore tenu secret, mais promis à une diffusion imminente.
Biométrie : un sceau d’identité à l’épreuve des contrefaçons
L’adoption des passeports biométriques, désormais érigés en norme incontournable pour le Hajj, n’est pas fortuite. Ces documents, bardés de puces électroniques encapsulant données morphologiques et empreintes digitales, constituent ainsi un rempart contre les usurpations d’identité. Une avancée saluée par les oulémas et les organisations de pèlerins, y voyant une garantie supplémentaire de sécurité dans un contexte international en proie aux défis sécuritaires.
Par ailleurs, le ministre Alassane Seidou, architecte de cette réforme, souligne dans son communiqué « une synergie entre tradition spirituelle et innovation technologique, au service d’une gestion apaisée des flux migratoires sacrés ». Une phraséologie qui, sous couvert de technocratie, révèle une ambition : positionner le Bénin comme pionnier dans l’harmonisation des exigences administratives et religieuses.
Calendrier Hajj 2025 et implications : les dessous d’un communiqué cadencé
En plus, le document officiel, tamponné du sceau ministériel, ne se contente pas d’acter des dates. Il déploie une véritable cartographie temporelle, où chaque étape du processus, de l’enrôlement à la délivrance finale, est minutieusement chorégraphiée. Les candidats, invités à se conformer à ce canevas rigoureux, devront ainsi anticiper leur passage dans les centres mobiles, sous peine de voir leur rêve mecquois s’évaporer dans les sables bureaucratiques.
En somme, cette opération, bien plus qu’une simple campagne de distribution de passeports, incarne une métamorphose dans la gestion des pèlerinages. En substituant aux files d’attente épuisantes une logistique itinérante, le Bénin réinvente le dialogue entre foi et modernité.
Reste à observer si cette odyssée administrative saura concilier célérité et exhaustivité, sans sacrifier l’exigence sécuritaire sur l’autel de la commodité. Une équation complexe, dont la résolution définira le succès de ce pèlerinage 2025, déjà entré dans l’histoire par ses prémices innovantes.