Dans une décision qui marque un tournant dans la lutte contre la corruption et les infractions économiques au Benin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu un verdict significatif dans l’affaire des 17 millions de francs CFA.
Le tribunal a jugé l’ancien commissaire adjoint de la localité d’Abomey-Calavi coupable d’abus de fonction et l’a condamné à une peine de sept ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende de cinq millions de francs CFA. Cette sentence reflète la gravité des accusations portées contre lui, notamment le détournement de fonds au sein d’une demeure d’un individu accusé de cybercriminalité.
Parallèlement, un militaire affilié au service de renseignements, impliqué dans la même affaire, a reçu une perme de deux ans d’emprisonnement et à une amende d’un million de francs CFA pour tentative d’extorsion de fonds. Cette décision souligne la responsabilité individuelle au sein des services de renseignement et renforce la notion de redevabilité.
En revanche, la Cour de répression a accordé le bénéfice du doute à deux agents de police, également inculpés, après qu’ils ont accompagné leur supérieur lors de la perquisition en les acquittant. Ce verdict met en lumière la complexité des affaires de corruption, où la ligne entre la culpabilité et l’innocence peut être ténue, et la nécessité d’une preuve irréfutable pour une condamnation.
La CRIET a envoyé un message clair avec le verdict de ce procès : elle ne tolérera pas la corruption ni l’abus de pouvoir, surtout au sein des forces de l’ordre. La cour a ainsi réaffirmé son engagement envers l’intégrité et la justice, soulignant son rôle crucial dans la préservation de l’état de droit et la protection des citoyens contre les pratiques illégales et éthiquement répréhensibles.