Accusé d’assassinat sur la personne de son oncle maternel, le sieur Nazaire Houndégla a été condamné ce lundi à 20 ans de réclusion criminelle dans le cadre du premier dossier inscrit au rôle de la première session criminelle de l’année 2019 du Tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa.
Au résumé des faits, l’accusé Nazaire Houndégla, a été récupéré à l’âge de 10 ans dans sa famille maternelle par son oncle Noël Mévi au décès de sa mère. Il fut renvoyé de chez lui après avoir accusé son oncle du vol d’une somme de 25.000 F CFA représentant la contrepartie de ses prestations de sarclage et de deux de ses vêtements. Il va alors se procurer une arme de fabrication artisanale à 20.000 F CFA à Lokossa par l’intermédiaire d’un nommé Koumèdjro. C’est ainsi qu’il s’est mis à guetter son oncle Mèvi de jour comme de nuit et cela pendant plusieurs jours. Ayant pris les menaces au sérieux, celui-ci ne quittait plus son domicile, même pour aller au champ. C’est ainsi que le samedi 13 mars 2010 aux environs de minuit, l’inculpé s’est rendu chez son oncle. Il le voit coucher entre les nommés Kodjo et Kouessi. Il le vise et tire sur lui, puis prendre la fuite en laissant tomber son chapeau et en abandonnant sur place l’arme du crime. Noël Mévi est décédé sur-le-champ parce qu’ayant été atteint à l’épaule gauche et à la mâchoire inférieure. L’accusé a été appréhendé après avoir commis son forfait à Adidévo au domicile son père. A la barre, l’accusé a reconnu les faits de même que le trafic d’ossement humain d’une de ses tantes qui était décédée.
Le Ministère public représenté par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa, le magistrat Raynier Florent Gnansomon, a démontré que l’infraction d’assassinat pour laquelle l’accusé Nazaire Houndégla, né vers 1990 à Adidévo (Dogbo), est poursuivi, est constitué et a requis contre lui 20 ans de réclusion criminelle. L’enquête de moralité réalisée en deux temps ne lui est pas du tout favorable. Il est un trafiquant de chanvre indien et très dépendant de l’alcool local « Sodabi », a également préciser le procureur.
Après que Me Arthur Ballé, avocat de l’accusé ait malgré tout plaidé pour l’assouplissement de la peine requise par le Ministère public contre son client, les travaux ont été suspendus.
A la reprise de l’audience, le magistrat Assèh Maximilien Kpèhounou, a rappelé au prévenu les faits qui lui sont reprochés et punis par les articles 295, 296, 298 et 304 du code pénal. Le verdict du tribunal ayant suivi les réquisitions du Ministère public, il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Étant en détention provisoire depuis 2010, il lui reste encore 11 ans à passer en détention.
Les assesseurs de cette audience sont les juges Alphonse Gbossou, Bienvenu Sohou, Serge Rodrigue Hounmanakan, Gédéon Abilé Adjiboyé. Le greffier Erneste Coffi Adjaffon a tenu la plume.