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La CEDEAO maintient la porte ouverte aux pays du Sahel

Cotonou, le 17 décembre 2024 – Le 66ᵉ Sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja le 15 décembre dernier, a…

La CEDEAO ouvre une porte aux discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, malgré leur décision de quitter l'organisation.

Cotonou, le 17 décembre 2024 – Le 66ᵉ Sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja le 15 décembre dernier, a marqué un tournant dans l’histoire de l’organisation sous-régionale. Les chefs d’État ont été confrontés à la décision inédite du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Une porte ouverte à la négociation

Face à cette situation, la CEDEAO a adopté une position à la fois ferme et conciliante. Tout en prenant acte de la décision des trois pays, l’organisation a décidé d’ouvrir une période de six mois de négociations. Cette décision témoigne de la volonté des dirigeants ouest-africains de préserver l’unité de la région et de maintenir un dialogue constructif avec les pays du Sahel.

Les enjeux d’une intégration régionale

Lors d’un point de presse, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi BAKARI, a souligné la volonté de la CEDEAO de préserver les intérêts des populations de la sous-région. « La Conférence a décidé que nous entrions dans une période de six mois au cours de laquelle nous allons engager les discussions. » « La Conférence a également décidé de laisser la porte ouverte pour que, si dans cette période, nos pays frères décident de revenir au sein de l’organisation sous-régionale, qu’ils puissent le faire », a-t-il déclaré.

Cette décision de maintenir le dialogue s’inscrit dans une logique de préservation de l’unité régionale et de la libre circulation des personnes et des biens, piliers fondamentaux de la CEDEAO.

Un plan d’urgence pour une transition en douceur

Afin de gérer les conséquences de ce retrait, le ministre béninois a rappelé que la Conférence avait chargé le Conseil des ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 dans le but d’élaborer un plan d’urgence pour amortir les effets de ce retrait sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et les trois pays concernés.

La CEDEAO ouvre une porte aux discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, malgré leur décision de quitter l'organisation.Les défis à venir

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger pose de nombreux défis à la CEDEAO. L’organisation doit désormais faire face à une nouvelle configuration géopolitique et trouver des solutions pour préserver la stabilité et la sécurité dans la région. Les prochains mois s’annoncent donc déterminants pour l’avenir de la CEDEAO.

En conclusion, la décision des trois pays du Sahel marque une nouvelle étape dans l’histoire de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, tout en regrettant ce départ, reste ouverte au dialogue et déterminée à préserver les acquis de l’intégration régionale.

 

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