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La saison 2025-2026 du coton graine s’ouvre à N’dali

À N’dali, le coton béninois a lancé la campagne du coton pour la saison 2025-2026 sous le signe de la…

Le Bénin ouvre la campagne cotonnière 2025-2026 à N’dali avec des projections record, des prix revalorisés et un soutien public renforcé. Une filière stratégique qui incarne la puissance agricole du pays en Afrique de l’Ouest. X(ancien twitter )

À N’dali, le coton béninois a lancé la campagne du coton pour la saison 2025-2026 sous le signe de la résilience et de l’ambition. Soutenu par l’État et dopé par l’innovation, l’or blanc trace sa route vers une prospérité durable.

 

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Bénin, 21 octobre 2025 —   Le bal de la nouvelle saison de commercialisation du coton-graine 2025-2026 s’est ouvert le 17 octobre dernier à N’dali, une petite bourgade nichée dans le nord-est du Bénin. En effet, sous les regards attentifs des cultivateurs venus des quatre coins des bassins cotonniers, et en présence d’une brochette de décideurs nationaux, l’or blanc africain s’est dévoilé dans toute sa symbolique.

Chargée d’optimisme, cette cérémonie inaugure une campagne placée sous le signe de la résilience, portée par des ambitions claires et un soutien étatique renforcé. Elle trace également les contours d’une filière stratégique, où tradition agricole et dynamisme économique se conjuguent pour relever les défis du secteur.

 

Une filière en pleine ascension, dopée par l’innovation et les aides publiques

 

Le Bénin, champion incontesté de la production cotonnière ouest-africaine, devance aujourd’hui ses rivaux traditionnels comme le Burkina Faso et le Mali. Depuis les réformes audacieuses lancées en 2016, le secteur a su se réinventer face aux caprices du climat et aux soubresauts des marchés mondiaux. Pour cette mouture, les projections tablent sur un volume record de 647 000 tonnes, soit une progression timide mais encourageante de 10 000 tonnes par rapport à l’exercice écoulé.

Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, n’a pas tari d’éloges sur les piliers de cette réussite.

« Je salue les opérateurs de terrain, incarnés par l’Association des Exportateurs de Coton (AEC), sans oublier le cadre bienveillant forgé par le gouvernement du président Patrice Talon », a-t-il déclaré lors de l’événement.

Il a aussi mis en exergue les subventions massives sur les fertilisants et les avancées scientifiques pilotées par l’Institut de Recherche du Coton (IRC), qui ont transformé des champs arides en terres de promesses.

 

Des prix boostés et un filet de sécurité financière pour les exploitants

 

Pour coller au pouls des réalités du terrain et récompenser la sueur des agriculteurs, les tarifs d’achat ont été rehaussés, offrant une bouffée d’oxygène bienvenue. Le coton conventionnel de première qualité s’échange désormais à 300 FCFA le kilo, contre 250 FCFA pour le second choix. Côté bio, les primes grimpent à 350 FCFA pour le premium et 310 FCFA pour le reste, un signal fort pour encourager les pratiques durables.

Shadiya Alimatou Assouman, ministre du Commerce, a salué cette grille tarifaire comme un gage de transparence et de rentabilité.

« Cette fixation reflète notre engagement à doter les producteurs d’une prévisibilité budgétaire et d’une rétribution équitable pour leur labeur acharné », a-t-elle affirmé, soulignant comment ces mesures ancrent la filière dans une dynamique de croissance inclusive.

En complément, un fonds d’assistance de plus de 3 milliards de FCFA a été débloqué pour soutenir les opérateurs, couvrant semences, intrants et logistique. Un bouclier contre les aléas, qui devrait également fluidifier la chaîne d’approvisionnement et maximiser les retombées pour les communautés rurales.

 

N’dali  : l’or blanc, moteur indéfectible de l’économie béninoise

 

Pilier économique par excellence, le coton injecte près de 40 % dans le Produit Intérieur Brut du pays et trône en tête des exportations. Au-delà des chiffres, il incarne un enjeu vital pour des milliers de familles, dont les destins s’entrelacent avec les fibres blanches des champs. Cette campagne, dans un contexte de tensions géopolitiques et de volatilité des cours mondiaux, réaffirme ainsi la vocation du Bénin à rayonner comme un modèle de gouvernance agricole en Afrique subsaharienne.

Les regards se tournent désormais vers les premiers ramassages, avec l’espoir que cette dynamique se traduise en prospérité tangible. Pour les experts, le vrai défi réside dans la diversification et la résilience climatique, mais N’dali a déjà posé les jalons d’un avenir radieux pour l’or blanc béninois.

 

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