Cotonou, 14 mars 2025 –Dans l’écrin verdoyant et désormais industriel de Glo-Djigbé, à quelques encablures de Cotonou, une délégation de maires béninois s’est réunie hier, conviée par l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). En effet, ce périple, orchestré sous la férule de Luc Atrokpo, maire de Cotonou et président de l’ANCB, a révélé aux édiles un tableau saisissant : une métamorphose fulgurante, où des broussailles d’antan ont cédé la place à un bastion d’innovation et d’espérance. Ainsi, ce qui, en février 2021, n’était qu’un murmure de la nature, s’élève aujourd’hui en un hymne vibrant à l’industrialisation.
Les maires : une vision tangible, un émerveillement commun.
Tout d’abord, sous la conduite éclairée de Létondji Béhéton, directeur général de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-Bénin), les maires ont arpenté ce domaine de 1 640 hectares, où s’épanouissent des manufactures aux vocations plurielles. Par exemple, Angelo Ahouandjinou, maire d’Abomey-Calavi, n’a pu taire son saisissement devant cette transfiguration : « Ce lieu, jadis livré à la sauvagerie végétale, s’est mué en une agora de progrès. » De plus, la visite, préludée par une présentation minutieuse du projet et de sa maquette, a dévoilé une ambition limpide : faire de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) un creuset où les richesses brutes du terroir – coton, cajou, soja – se parent de valeur avant de conquérir les marchés.
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Deuxièmement, Luc Atrokpo, dans une éloquence teintée d’orgueil, a apprécié cette entreprise comme une étendue nationale : « Ce que nos yeux ont contemplé transcende les songes d’il y a dix ans. » « La métamorphose des ressources en produits finis est la marque d’une émancipation économique. » En outre, il a loué la prescience du président Patrice Talon, artisan de cette épopée, et exhorté ses pairs à devenir les hérauts de cette révolution auprès de leurs administrés, martelant avec une sagesse proverbiale : « Une vision une fois embrassée dépasse mille récits entendus. »
Des voix locales, des échos d’espoir
Par ailleurs, les témoignages des maires, issus des contrées les plus diverses, ont résonné comme une polyphonie d’optimisme. À titre d’exemple, Zinatou Saka Osseni Alazi, édile de Kandi, a célébré l’impact tangible de la GDIZ sur sa jeunesse : « Des fils et filles de Kandi, par dizaines, tissent déjà leur avenir dans ces ateliers. » « C’est une avancée qui leur ouvre les portes de l’autonomie. » Ensuite, de son côté, Bio Sarako Tamou, maître de Banikoara, a exalté la transmutation des récoltes locales : « Le coton s’effile ici en étoffes, le soja et le cajou se réinventent en trésors nouveaux. » « Cette alchimie offre aux producteurs un horizon élargi et aux générations futures des labeurs durables. » En effet, avec une conviction tranchée, il a ajouté : « Nul peuple ne s’élève sans le levier de l’industrie. »
De même, Blaise Békakoua, maire de Toucountouna, a vu dans ce lieu un phare d’avenir : « Le Bénin, en pleine éclosion, se siffle vers des cimes industrielles. » « Ce que nous avons foulé est un présage de grandeur. » Ainsi, il a conjuré ses homologues de porter cette nouvelle aux quatre vents, afin que chaque citoyen saisisse la portée de ce prodige.
Une ambition au service du terroir
En outre, Létondji Béhéton, en guide inspiré, a esquissé les contours d’un dessein audacieux : substituer aux exportations brutes une transformation intégrale des matières premières. De fait, la GDIZ, née d’un partenariat entre l’État béninois et Arise IIP, ne se contente pas d’ériger des usines ; elle forge une économie souveraine, où le coton devient fil, où le cajou s’affine en amandes prises, où les jeunes s’arment de compétences pour un lendemain prospère. Par conséquent, déjà, plus de 10 000 emplois directs créés, avec une promesse de 300 000 à l’horizon 2030, signe d’une révolution qui ne demande qu’à s’amplifier.
Un chant d’avenir aux accords incertains
Cependant, ce titan industriel saura-t-il honorer pleinement les espoirs qu’il suscite ? Néanmoins, les édiles, désormais dépositaires de ce récit, s’en sont faits les messagers, résolus à rallier leurs peuples à cette cause. Mais, dans l’ombre de ce triomphe naissant, une mélodie reste à composer : celle d’un Bénin qui, entre audace et défis, devra écrire les strophes d’une prospérité partagée.