Dans une démarche inédite, la Cour constitutionnelle a été interpellée par une requête émanant de cinq éminents juristes du Bénin, suite à un incident regrettable impliquant les forces de l’ordre à Natitingou. Cette affaire, qui a ébranlé l’opinion publique, concerne un contrôle de sécurité routière ayant mal tourné.
Droits Bafoués : La réaction de Natitingou à la brutalité policière
Les juristes en question ont sollicité l’arbitrage de la Cour pour statuer sur la conformité constitutionnelle des agissements des agents impliqués. Ils soutiennent que les actes répréhensibles perpétrés à l’encontre de M. Noussi N’Dah, citoyen de Natitingou, constituent une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la loi fondamentale du pays. Leur plaidoyer, consigné sous le numéro de dossier 0867 le vendredi 19 avril, interpelle la Cour sur deux points cruciaux : la nature inhumaine et dégradante du traitement infligé à M. N’Dah et la légalité de l’arrestation ainsi que de la détention de M. Moise Badjagou, présumé responsable de la diffusion de la vidéo incriminée.
Le 12 avril 2024, quatre officiers de police ont violemment pris à partie un conducteur qui n’avait pas son casque de protection. Cet incident est celui en question. La diffusion de la vidéo montrant cette altercation a provoqué une onde de choc parmi les citoyens, suscitant une indignation généralisée.
En réponse à l’émoi public, les autorités ont arrêté les policiers concernés. Le Tribunal de Natitingou a ensuite entendu ces policiers. Parallèlement, les autorités ont incarcéré l’individu qui avait capturé et partagé les images de l’incident, alimentant ainsi le débat sur la liberté d’expression et le droit à l’information.
En somme, cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la sécurité publique et le respect des libertés individuelles, et met en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur les pratiques des forces de l’ordre et leur encadrement juridique. Elle interpelle également sur le rôle des citoyens dans la surveillance des actions gouvernementales et la protection des droits de l’homme.