Santé




Le Bénin et l’architecture invisible de la sécurité sanitaire

Dassa-Zoumè, 10 février 2025 — Sous les frondaisons généreuses du plateau de l’Ouémé, un chapitre novateur de la santé béninoise…

Une nouvelle ère de la santé au Bénin commence avec la formation de 150 experts chargés de garantir la sécurité sanitaire,

Dassa-Zoumè, 10 février 2025 — Sous les frondaisons généreuses du plateau de l’Ouémé, un chapitre novateur de la santé béninoise s’est scellé. En effet, vendredi dernier, l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (A.R.S) a clos, avec une solennité teintée de rigueur académique, la formation d’une phalange de 150 passeurs de savoirs, destinés à incarner l’épine dorsale d’un dispositif national de sécurité sanitaire des patients. Une alchimie entre pédagogie et pragmatisme, où chaque module devient un sillon tracé vers l’excellence clinique.

Les artisans de l’éthique sanitaire : profil d’une cohorte élitaire 

Issus d’un écosystème pluridisciplinaire, ces formateurs ne sont point de simples relais administratifs, mais des architectes de protocoles. Parmi eux figurent les sentinelles ministérielles, qui sont des membres du cabinet du ministre, des conseillers nationaux et des directeurs techniques, gardiens des arcanes décisionnelles. Ensuite, on trouve les vigies territoriales, composées de directeurs départementaux, de médecins-coordonnateurs de zones sanitaires et de gestionnaires d’établissements publics ou privés, incarnant la capillarité du système. Enfin, les pragmatiques du terrain, des acteurs opérationnels dont l’expertise puise aux sources vives des réalités hospitalières.

Par ailleurs, leur mission consiste à transmuter les normes abstraites en réflexes institutionnels, en irriguant les comités de gouvernance d’un savoir-agir standardisé. Il s’agit d’une tâche comparable à l’enseignement d’une grammaire invisible, où chaque règle prévient la cacophonie iatrogène.

Le laboratoire didactique : 19 modules, une révolution méthodologique 

La formation, conçue comme un théâtre d’opérations intellectuelles, a déployé un arsenal pédagogique inédit :

Simulacres cliniques : mises en situation dans cinq établissements pilotes (hôpital de zone de Dassa-Zoumè, centre de santé de Gomé…), transformant les salles de cours en champs d’expérimentation in vivo.

Synergies collégiales : travaux de groupe où les échanges, polis par la controverse constructive, ont affûté les argumentaires.

Modules évolutifs : un corpus de 19 enseignements retravaillés à l’aune des écueils identifiés lors des deux premières cohortes et enrichis par l’expertise de l’OMS.

Le Dr Lucien DOSSOU-GBETE, président de l’A.R.S, avait prophétisé : « Cette cohorte sera l’éclaireur d’une appropriation technique sans précédent. »Pronostic validé : les comptes rendus révèlent une maîtrise augmentée, signe d’un transfert de compétences réussi.

Au-delà des certificats : stratégies et prophéties managériales

Les attestations remises symbolisent l’adhésion individuelle, mais le ministère de la Santé vise plus loin. En effet, un maillage sécuritaire sera déployé sous quinze jours, avec des formations en cascade dans les 34 zones sanitaires, créant un véritable réseau neuronal couvrant le territoire. Parallèlement, le Dr Pétas AKOGBETO, directeur de cabinet, a évoqué des innovations ciblées avec des leviers accélérateurs comme les audits surprises et les plateformes digitales de suivi pour cristalliser les acquis. De plus, le conseiller présidentiel Dr Aristide TALON a brisé un tabou en évoquant la thanatopraxie, plaçant ainsi le Bénin face à ses paradoxes : une législation avancée, mais des pratiques funéraires encore entravées par des pesanteurs culturelles.

Quand la formation devient contagion vertueuse ?

Alors que les formateurs quittent Dassa-Zoumè, empreints d’une responsabilité quasi sacerdotale, le Bénin esquisse un nouveau paradigme. La sécurité des patients, naguère concept éthéré, se mue en culture organique, infiltrant chaque maillon sanitaire.

Reste à observer si cette armée de pédagogues saura, tel Prométhée, porter le feu de la vigilance jusqu’aux confins les plus rétifs du système. Gageons que l’A.R.S, en alchimiste perspicace, surveillera la réaction en chaîne.

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