Le Brésil tisse des liens commerciaux avec l’Afrique : une nouvelle ère pour l’agriculture
Brasília, 23 mai 2025 — Sous le ciel brûlant de Brasília, une brise d’opportunité souffle vers l’Afrique. Ce vendredi, le Ministre brésilien de l’Agriculture, Carlos Fávaro, a annoncé l’ouverture de neuf nouveaux marchés commerciaux, dont huit avec le Bénin et un avec le Sénégal. Au cœur de cette initiative, les embryons bovins s’imposent comme un levier stratégique, porteur d’un élan économique et d’une ambition partagée : dynamiser les filières agricoles africaines tout en consolidant la position du Brésil comme acteur incontournable du commerce mondial.
Alliance Fertile : quand le savoir-faire brésilien rencontre l’Afrique
Loin des tumultes des grandes métropoles, c’est dans les vastes plaines du Mato Grosso et les élevages rigoureux du Rio Grande do Sul que le Brésil forge son expertise. Leader mondial de l’exportation de viande bovine, avec près de 2,2 millions de tonnes expédiées annuellement, le pays s’appuie sur une industrie agroalimentaire robuste, soutenue par des décennies d’innovation et des ressources foncières exceptionnelles. En outre, les embryons bovins, fruit d’un savoir-faire génétique affiné, incarnent une promesse : celle de transmettre aux élevages béninois et sénégalais des races à haut potentiel, capables de révolutionner la production de viande et de lait.
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Bénin et Sénégal : des partenariats stratégiques pour une agriculture en croissance
Au Bénin, où l’agriculture représente un pilier économique, ces échanges s’inscrivent dans une volonté de moderniser les pratiques. D’ailleurs, les huit nouveaux marchés ouverts couvrent non seulement les embryons bovins, mais aussi d’autres produits agricoles, marquant une diversification des relations commerciales. Par ailleurs, le Sénégal, quant à lui, mise sur l’importation de mille têtes de bétail brésilien pour stimuler sa filière viande, avec une subvention gouvernementale de 4,1 milliards de FCFA (6,7 millions USD) pour faciliter cette acquisition. « Ces partenariats sont une passerelle vers le progrès », a déclaré Carlos Fávaro, soulignant l’impact attendu sur l’économie locale et la sécurité alimentaire.
Le Brésil : Des embryons bovins pour une réponse aux défis africains
Le choix des embryons bovins n’est pas anodin. Au Sénégal, où l’élevage bovin se place au quatrième rang derrière la volaille, les ovins et les caprins, l’introduction de matériel génétique brésilien vise à renforcer la productivité. Les efforts d’amélioration génétique ont déjà porté leurs fruits, avec une hausse de 15,2 % de la production laitière entre 2017 et 2021, grâce à des races optimisées et à une transition vers des systèmes semi-intensifs. De même, le Bénin, de son côté, cherche à combler un déficit structurel dans sa consommation de viande, en s’inspirant de modèles agro-écologiques durables, où la complexité des systèmes traditionnels rencontre les avancées scientifiques.
Ces échanges ne se limitent pas à un transfert de ressources. Ils incarnent aussi une coopération Sud-Sud, où le Brésil, fort de son expérience de géant agricole, partage des solutions adaptées aux réalités africaines. Les autorités béninoises et sénégalaises, conscientes des défis posés par le changement climatique et la dégradation des sols, voient dans cette collaboration une opportunité de bâtir des filières résilientes, capables de répondre à la demande croissante tout en préservant l’environnement.
Prudence et perspectives : les défis d’une coopération prometteuse
Pourtant, cette ouverture commerciale n’est pas exempte de défis. Le passé récent du Brésil, marqué par le scandale de la viande avariée en 2017, a conduit plusieurs pays africains, comme la Côte d’Ivoire, à renforcer leurs contrôles sanitaires. Le Bénin et le Sénégal, prudents, s’appuieront sur des mécanismes rigoureux pour garantir la qualité des embryons importés. Par ailleurs, la grippe aviaire, qui a récemment secoué les exportations brésiliennes de volaille, rappelle la nécessité d’une vigilance accrue face aux risques sanitaires.
Carlos Fávaro, conscient de ces enjeux, insiste sur une approche pragmatique : « Nous ne vendons pas seulement des produits, nous offrons des opportunités de développement durable. » Cette vision s’aligne avec les aspirations du Bénin et du Sénégal, où l’agriculture est appelée à devenir un moteur de croissance, notamment grâce à des outils numériques et des pratiques modernisées.
Un avenir partagé : l’ambition agricole transcende les frontières
En ouvrant ces nouveaux marchés, le Brésil ne se contente pas d’exporter ; il pose les jalons d’une coopération durable, où l’Afrique de l’Ouest devient un partenaire stratégique. Ainsi, les embryons bovins, symboles de cette alliance, portent en eux l’espoir d’une agriculture plus robuste, d’une économie plus dynamique et d’un avenir où la prospérité se conjugue au pluriel. De Cotonou à Dakar, en passant par Brasília, un nouveau chapitre s’écrit, où l’ambition agricole transcende les frontières.