Sous le ciel éclatant du Caire, les 3 et 4 juin 2025, une nouvelle page s’est écrite dans la chronique des relations bénino-égyptiennes. La visite officielle d’Olushegun Adjadi Bakari, Ministre des Affaires étrangères du Bénin, dans la capitale égyptienne a marqué un jalon décisif, tissant des liens plus étroits entre ces deux nations phares du continent africain. Loin des protocoles figés, cet événement a vibré d’une ambition partagée : faire de la coopération sud-sud un levier d’émancipation et de progrès.
Diplomatie agile : des accords stratégiques pour un avenir partagé entre Cotonou et le Caire
Dans l’enceinte feutrée des salons diplomatiques cairotes, les discussions entre Olushegun Adjadi Bakari et son homologue, le Dr Badr Abdelatty, ont porté leurs fruits avec une rare fécondité. Ainsi, deux accords majeurs ont vu le jour, témoins d’une volonté de fluidifier les échanges et de raffermir les fondations d’un partenariat pérenne. Le premier, une exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques, spéciaux et de service, ouvre la voie à une mobilité accrue des officiels, promettant des interactions institutionnelles plus fluides. Par ailleurs, le second, un protocole de coopération en formation diplomatique, ambitionne de forger une nouvelle génération de diplomates, aguerris et porteurs d’une vision commune.
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Ces engagements, paraphés sous le regard attentif des présidents Patrice Talon et Abdel Fattah al-Sissi, incarnent une dynamique de réciprocité. En effet, ils traduisent une aspiration à transcender les simples relations protocolaires pour bâtir des ponts concrets, où les expertises s’entrelacent au service du développement mutuel.
Sécurité et santé : L’Afrique face à ses défis, des réponses unies
Au-delà des fastes diplomatiques, la visite a permis d’aborder des enjeux cruciaux pour l’Afrique contemporaine. Lors d’un entretien avec le général Abdelmegied Sakr, ministre égyptien de la Défense, Olushegun Bakari a mis l’accent sur la lutte contre le terrorisme, fléau qui ébranle la stabilité du Sahel et au-delà. Les deux nations, conscientes des menaces transfrontalières, ont esquissé des pistes de collaboration renforcée, mêlant partage d’intelligence et stratégies coordonnées pour sécuriser leurs régions respectives.
De plus, le domaine de la santé, autre pilier de cette coopération, a également occupé une place centrale. Les échanges ont porté sur des projets de formation médicale et d’accès aux soins, avec pour ambition de doter le Bénin et l’Égypte d’infrastructures et de compétences capables de répondre aux défis sanitaires du XXIᵉ siècle. En somme, cette vision, ancrée dans la solidarité, reflète une Afrique qui refuse de se résigner aux crises et choisit l’action collective.
Commerce et prospérité : un partenariat audacieux tourné vers l’avenir économique
Le commerce, véritable pouls des relations économiques, a été au cœur des discussions. Le Bénin, avec son hub industriel de Glo-Djigbé, et l’Égypte, forte de son rôle de carrefour commercial en Méditerranée, ont exploré des synergies pour dynamiser leurs échanges. Des perspectives d’investissements croisés, notamment dans l’agro-industrie et les infrastructures, ont été évoquées, avec pour horizon une prospérité partagée. De ce fait, cette ambition s’inscrit dans une logique de complémentarité : le dynamisme économique béninois, porté par une vision réformatrice, trouve un écho dans l’expertise logistique et industrielle égyptienne.
Une vision forte : le leadership des présidents bâtit l’Afrique de demain
Ce rendez-vous diplomatique n’aurait pas eu la même portée sans l’impulsion des présidents Talon et al-Sissi, dont l’engagement personnel donne corps à cette alliance. Leur vision, celle d’une Afrique souveraine et interconnectée, transcende les frontières et les époques. Dès lors, enracinée dans plus de quatre décennies de relations diplomatiques, cette coopération se projette désormais vers des horizons ambitieux, où la solidarité sud-sud devient un levier de transformation.
Le Caire, porte de l’espoir : Une Alliance Bénino-égyptienne pour une Afrique nouvelle
En quittant Le Caire, Olushegun Bakari emporte avec lui plus qu’une série d’accords : il ramène l’espoir d’un partenariat qui, par sa profondeur et sa sincérité, pourrait redessiner les contours de la coopération africaine. Le Bénin et l’Égypte, par cette rencontre, ont posé les jalons d’une alliance qui ne se contente pas de regarder le passé, mais ose rêver l’avenir. Ainsi, dans un continent en quête de repères, ce dialogue entre Cotonou et Le Caire résonne comme une promesse : celle d’une Afrique unie, audacieuse et maîtresse de son destin.