Une rencontre est prévue ce 15 juillet entre Patrice Talon et la classe politique. Et alors qu’au niveau de l’opposition, tous ne semblent pas d’accord sur l’attitude à adopter, le parti de Boni Yayi a répondu favorablement à l’invitation du chef de l’Etat.
En effet, le bureau politique du parti de l’ancien président a décidé de ne pas faire la politique de la chaise vide. Le communiqué final de la séance rendu par Laurent De Laure Faton, Secrétaire National adjoint à l’Economie Numérique des FCBE (Forces Cauris pour un Bénin émergent) indique donc : « Après un tour de table qui a permis aux participants de donner chacun son appréciation, une large majorité des participants a opté pour la participation du parti FCBE à cette rencontre ».
Mais même si les participants avaient décidé de tenir informer les autres composantes de l’opposition de leur intention de participer à la réunion avec le chef de l’Etat, c’est un autre son de cloche du côté de du parti Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï. En conférence de presse dimanche dernier, c’est en présence des militants de son parti qu’il a déclaré que leur formation politique ne prendra pas part à cette rencontre. Et ce, en pointant du doigt le problème de la démocratie, qui selon lui, n’existe plus avec le régime actuel. Candide Azannaï n’envisage donc pas de discussion avec un régime qu’il considère dictatorial.
Et il n’est pas le seul, Sabi Sira Korogoné également, ne compte pas y prendre part. Et c’est à travers sa page Facebook qu’il a exprimé clairement son désaccord avec les opposants qui souhaitent se rendre au Palais de la Marina aujourd’hui. « Nous jeunes, nos considérations dépassent le niveau de ses pseudos partis politiques ridiculisés et détruits par Talon. Nous ne sommes pas désespérés au point d’accepter une perche illusoire. Tous ceux qui s’y retrouveront seront considérés désormais comme ennemis de la résistance. Aujourd’hui nous n’avons plus besoin de ces partis politiques pour arriver à nos fins (…) Le mouvement est en marche et bientôt on verra le vrai peuple agir. Ceux qui voudraient suivre suivront mais ceux-là qui ne raisonnent aujourd’hui que sur la base de leur intérêts personnels se retrouveront nez à nez avec le vrai peuple. Nous allons les livrer. Si aller rencontrer Talon pouvait régler un problème on les a vus aller le voir avant les élections ». Déclare fermement Korogoné.