L’horreur inattendue à Mokwa : plus de 200 morts et des centaines de disparus
Dans la ville de Mokwa, nichée au cœur de l’État du Niger, au centre-nord du Nigeria, un déluge d’une rare violence a semé la mort et la désolation. La semaine dernière, des pluies torrentielles ont déferlé, transformant les rues en rivières tumultueuses et les foyers en amas de débris. En effet, selon le coordinateur humanitaire de l’État, le bilan, déjà accablant, dépasse désormais les 200 âmes fauchées, tandis que des centaines d’habitants restent introuvables, emportés par les flots ou ensevelis sous les ruines.
La nuit où Mokwa a chaviré : des familles entières emportées
Ce cataclysme, survenu dans la nuit du 28 mai 2024, a pris la population au dépourvu. Les eaux, gonflées par des averses implacables, ont submergé des quartiers entiers, arrachant maisons, ponts et espoirs. Mokwa, carrefour commercial vibrant où les agriculteurs du nord rencontrent les marchands du sud, s’est muée en un théâtre de chaos. De plus, les récits des survivants glacent le sang : des familles entières ont été englouties, des enfants arrachés aux bras de leurs parents, des vies réduites à néant en quelques heures. « C’était comme si le ciel s’effondrait sur nous », murmure un rescapé, les yeux hagards, debout sur les vestiges de ce qui fut son foyer.
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Course contre-la-montre à dans l’Etat du Niger : les secours face à l’ampleur du désastre
Les secours, déployés dans l’urgence, luttent contre l’ampleur de la tragédie. La Croix-Rouge nigériane, épaulée par l’armée, la police et des volontaires locaux, fouille sans relâche les décombres, à la recherche de corps ou, contre toute attente, de survivants. Cependant, le temps joue contre eux. Les flots du puissant fleuve Niger, voisin de Mokwa, ont charrié des corps à des kilomètres, rendant les recherches aussi harassantes qu’incertaines. « Nous ne cesserons pas tant que des familles pleurent leurs disparus », assure un responsable des secours, la voix brisée par l’épuisement.
Inondations au Nigeria : entre incurie humaine et urgence climatique
Ce drame n’est pas un coup du sort isolé. Le Nigeria, géant démographique de l’Afrique, ploie chaque année sous le joug d’inondations dévastatrices, amplifiées par des infrastructures vétustes et un urbanisme anarchique. En effet, les systèmes de drainage, obstrués par des décennies de négligence et de déchets, cèdent sous la pression des pluies. Les habitations, souvent érigées sur des zones inondables, s’effondrent comme des châteaux de sable. Par ailleurs, derrière ces défaillances humaines, le spectre du changement climatique plane, exacerbant l’intensité des averses et la fréquence des catastrophes.
Mokwa, symbole d’une crise nationale : l’aide promise se fait attendre
Le président Bola Tinubu a promis une mobilisation immédiate des forces de sécurité et une aide d’urgence pour les sinistrés. Pourtant, sur place, les habitants déplorent une présence timorée des autorités, livrés à eux-mêmes face à l’immensité de leur chagrin. Plus de 5 000 personnes, désormais sans toit, errent dans des abris de fortune, exposées aux maladies et à l’incertitude. De plus, deux ponts stratégiques, artères vitales de la région, ont été emportés, paralysant les secours et le ravitaillement.
Le cri d’alarme de Mokwa : agir avant la prochaine catastrophe
Alors que la saison des pluies ne fait que commencer, Mokwa incarne un cri d’alarme. Combien de tragédies faudra-t-il encore pour que les autorités adoptent des mesures pérennes ? Dans l’immédiat, la ville pleure ses morts, panse ses plaies et s’accroche à l’espoir ténu de retrouver ceux que l’eau n’a pas rendus. En conclusion, au-delà du deuil, c’est un sursaut collectif qui s’impose, pour que la fureur des cieux ne soit plus synonyme de désastre.