Après la tempête dévastatrice : miracle anonyme à Nikki, le CEG 3 retrouve un toit et l’espoir !
Dans la commune de Nikki, nichée au cœur du département du Borgou, le Collège d’Enseignement Général (CEG) 3 célèbre une renaissance. Dévasté le 10 avril 2025 par une tempête d’une rare violence, l’un de ses bâtiments, privé de sa toiture, menaçait l’avenir scolaire de centaines d’élèves. Mais, en l’espace de quelques jours, un souffle d’espoir a balayé les stigmates de la catastrophe. Grâce à la générosité d’un bienfaiteur anonyme, le module de classes, désormais coiffé d’une toiture neuve, a retrouvé sa vocation pédagogique. Ce geste, né des appels désespérés de la direction, illustre la résilience d’une communauté déterminée à préserver l’éducation, pilier de l’avenir de cette région du nord-est béninois.
Sous les vents furieux : La tempête qui a laissé le CEG 3 à ciel ouvert
Le 10 avril 2025, Nikki, située à 529 km de Cotonou et à une vingtaine de kilomètres de la frontière nigériane, a été frappée par des vents furieux. Selon La Chaîne Météo, la région, perchée à 406 mètres d’altitude, a subi une pluviométrie exceptionnelle cette année, marquée par des tempêtes d’une intensité inhabituelle. Au CEG 3, un bâtiment essentiel, abritant plusieurs salles de classe, a vu sa toiture arrachée, exposant élèves et enseignants aux intempéries. « Les manuels étaient trempés, les bancs inutilisables », confiait un enseignant. Face à cette urgence, la direction de l’établissement a lancé un appel vibrant, relayé par les ondes locales et les réseaux sociaux, où des posts sur X dénonçaient : « Nos enfants ne peuvent pas étudier sous la pluie ! »
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Un souffle de générosité anonyme : la réparation express qui rallume l’espoir
L’écho de cet appel a trouvé une réponse aussi inattendue que salvatrice. En quelques jours, un donateur anonyme, dont l’identité reste voilée, a pris en charge l’intégralité des travaux de réhabilitation. Selon des sources proches de la mairie, la réfection a mobilisé des artisans locaux et des matériaux robustes pour garantir une toiture durable, capable de résister aux caprices climatiques. Ce chantier express, achevé en un temps record, témoigne d’une coordination efficace entre la direction du CEG, les autorités communales et le mystérieux mécène. « C’est un miracle discret », a déclaré le maire de Nikki, soulignant l’impact de cette solidarité sur les 15 000 habitants de la commune.
L’éducation, pilier inestimable : pourquoi le sauvetage du CEG 3 arrive à point nommé
Le CEG 3, l’un des établissements phares de Nikki, accueille des centaines d’élèves dans un département où l’éducation est un levier crucial pour contrer la pauvreté rurale. Avec 22 235 candidats au Certificat d’Étude Primaire dans le Borgou en 2019, la région mise sur la formation de sa jeunesse pour accompagner son développement. La réhabilitation du bâtiment arrive à point nommé, alors que les examens de fin d’année scolaire 2024-2025 approchent à grands pas. Les dégâts engendrés par la tempête menaçaient de creuser les inégalités d’accès à l’enseignement. Désormais, les salles de classe, baignées de lumière sous leur nouveau toit, résonnent à nouveau des voix des élèves et des craies sur les tableaux.
Nikki, une terre de résilience : comment la commune fait face aux défis climatiques et infrastructurels
Par ailleurs, cette victoire sur l’adversité s’inscrit dans un contexte plus large de défis climatiques et infrastructurels. En 2022, le ministre des Infrastructures, Hervé Hehomey, avait déjà lancé des travaux d’urgence sur l’axe N’Dali-Nikki, endommagé par des pluies diluviennes. Plus récemment, le Conseil des Ministres du 15 janvier 2025 a acté un programme de réfection de pistes rurales dans le Borgou, visant à rendre les routes carrossables en toutes saisons. Ces efforts, conjugués à l’élan solidaire autour du CEG 3, dessinent une commune résolue à transformer les épreuves en opportunités.
Un symbole fort pour l’avenir : l’éducation, racine de l’espoir face aux tempêtes
À Nikki, cet élan de générosité rappelle que l’éducation est le véritable moteur du progrès. Les élèves, de retour dans leurs classes, portent désormais l’espoir d’une communauté qui, face aux tempêtes, choisit de bâtir plutôt que de plier. Comme le dit un proverbe bariba : « Le vent peut souffler fort, mais l’arbre enraciné ne tombe pas. » À Nikki, ces racines, ce sont les enfants, et leur avenir, plus que jamais, s’écrit sous un toit solide.