Dans un élan de coopération internationale, le gouvernement béninois et l’Union européenne (UE) ont scellé, hier, mardi, deux conventions de financement d’une portée considérable. En effet, ces accords, évalués à 20 millions d’euros (environ 13 milliards de FCFA), visent à renforcer la compétitivité du Port Autonome de Cotonou et à promouvoir le leadership des femmes et des filles au Bénin. Cet article propose une immersion dans les méandres de ces initiatives, éclairant leurs desseins et leur résonance pour le pays.
Deux conventions : un contexte propice à l’épanouissement
Par ailleurs, ces conventions s’inscrivent dans une trame de collaboration tissée depuis plusieurs années entre le Bénin et l’UE, notamment dans le cadre de la programmation pluriannuelle 2021-2027. Elles incarnent une réponse concrète aux aspirations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG II) pour la période 2021-2026, qui place l’économie et l’inclusion sociale au cœur de ses priorités. Stephane MUND, ambassadeur de l’UE au Bénin, a souligné égalementlors de la cérémonie que ces accords sont le fruit d’un « processus de formulation engagé ensemble », témoignant d’une volonté partagée de bâtir un avenir prospère et équitable.
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ProPORT II : Un nouveau souffle pour le Port de Cotonou
La première convention, baptisée « Programme d’Appui au Port de Cotonou (ProPORT II) », vise à doter le Port Autonome de Cotonou d’une compétitivité accrue sur l’échiquier maritime régional. Ce port, poumon économique du Bénin, est un maillon vital pour le commerce intérieur et les échanges avec les pays voisins. Pourtant, ses infrastructures vétustes et ses procédures parfois archaïques freinent son essor. ProPORT II ambitionne de remédier à ces entraves en modernisant les installations, en optimisant la logistique et en formant le personnel aux standards internationaux.
Cette initiative s’aligne sur la stratégie Global Gateway de l’UE, qui prône des connexions durables et transparentes. « Nous œuvrons pour un monde de liaisons sûres et pérennes, fondées sur des principes mutuellement bénéfiques et des normes environnementales élevées », a précisé Stephane MUND. Ainsi, le Port de Cotonou pourrait devenir un modèle de développement portuaire, conjuguant performance économique et respect de l’écosystème marin.
Participation et leadership des femmes et des filles : une quête d’équité
La seconde convention, « Participation et leadership des femmes et des filles au Bénin », s’attaque à un défi sociétal profond : l’inégalité de genre. Au Bénin, comme dans de nombreux pays, on relègue souvent les femmes et les filles aux marges du pouvoir et de la prise de décision. Ce programme, financé par l’UE, entend ainsi inverser cette tendance en favorisant l’accès des femmes aux sphères politiques, économiques et sociales. Il prévoit des formations, des campagnes de sensibilisation et des soutiens financiers pour des initiatives portées par des femmes.
En plus, Stephane MUND a rappelé que cet engagement s’inscrit dans une vision globale de l’UE, qui consacre « au moins un projet par pays spécifiquement et exclusivement à l’égalité entre hommes et femmes ». Cette démarche, loin d’être un simple vernis, vise à ancrer durablement le leadership féminin dans le tissu national, condition sine qua non d’un développement harmonieux.
Deux conventions : une vision partagée pour un avenir radieux
Ces deux conventions, bien plus que de simples accords financiers, incarnent une alliance stratégique entre le Bénin et l’UE. Elles illustrent une volonté commune de bâtir un pays où l’économie fleurit sans sacrifier l’équité sociale. Le Port de Cotonou, revigoré, pourrait devenir un catalyseur de croissance, tandis que l’essor du leadership féminin ouvrirait la voie à une société plus juste et inclusive.
Toutefois, le succès de ces initiatives repose sur une exécution rigoureuse et une collaboration sans faille entre les parties prenantes. Le chemin est tracé, mais son issue demeure une page blanche que seul l’avenir écrira. Une chose est certaine : cette signature marque un jalon dans l’histoire des relations bénino-européennes, un pas vers un horizon où prospérité et justice marchent de concert.