Kétou, 03 mars 2025 — Dans la soirée du vendredi dernier, le marché Asséna de Kétou, un carrefour grouillant de vie niché au cœur du Bénin, a été le théâtre d’un événement aussi inattendu que troublant. Un citoyen, dont l’identité demeure pour l’heure voilée, a été appréhendé par la police pour détention et usage de faux billets de banque, une affaire qui dévoile une fois encore les ombres tapies dans les échanges quotidiens.
Kétou : une transaction banale qui tourne au soupçon
Tout a commencé par un geste anodin : l’achat d’un poste radio et d’une carte mémoire auprès d’un vendeur d’appareils électroménagers. Le suspect, en apparence un client ordinaire, tend deux billets de 5 000 FCFA au commerçant. Mais ce dernier, doté d’un flair aiguisé, perçoit une anomalie dans la texture et la couleur des coupures. Sans hésiter, il donne l’alerte, transformant une simple vente en une opération policière.
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Une découverte stupéfiante
Les forces de l’ordre, promptement dépêchées sur les lieux, ne tardent pas à passer à l’action. Une fouille minutieuse révèle une vérité saisissante : l’individu transporte sur lui pas moins de 2 960 000 FCFA en billets contrefaits. Une somme colossale, soigneusement dissimulée, qui laisse présager une entreprise criminelle d’envergure, bien au-delà d’une simple fraude isolée.
Une enquête en marche à Kétou
Face à cette prise, les autorités ont immédiatement ouvert une enquête. D’où proviennent ces faux billets ? Le suspect agit-il seul ou est-il un maillon d’une chaîne plus vaste, un réseau de faussaires opérant dans l’ombre des marchés ouest-africains ? Les réponses, pour l’instant, restent suspendues, mais la détermination des enquêteurs est palpable : ce coup de filet ne sera pas un point final, mais un point de départ.
Un fléau régional aux conséquences larges
La circulation de monnaie falsifiée n’est pas une nouveauté dans la sous-région. Elle ronge la confiance dans le franc CFA, fragilise les petits commerçants et menace l’équilibre économique. À Kétou, cet incident résonne comme un signal d’alarme. Les vendeurs, déjà éprouvés par les aléas du marché, scrutent désormais chaque billet avec une méfiance accrue. Certains envisagent même de s’équiper de détecteurs, un investissement lourd, mais jugé nécessaire.
Une leçon de droit et de vigilance
Au Bénin, la loi ne badine pas avec ce type de délit. Produire ou utiliser de la fausse monnaie expose à de longues années d’emprisonnement et à des amendes salées. Si la culpabilité du suspect est établie, il risque de voir les barreaux remplacer durablement les étals du marché. Une sanction exemplaire pourrait, espèrent les autorités, dissuader d’autres esprits tentés par cette voie illicite.
L’Écho dans la communauté
Au-delà des faits bruts, c’est une onde de choc qui parcourt Asséna. Les langues se délient, les regards se croisent, plus inquisiteurs. « On ne sait jamais qui est en face de nous », murmure un vendeur voisin, les mains crispées sur son tiroir-caisse. La vigilance, autrefois une qualité parmi d’autres, s’impose désormais comme une armure essentielle dans ce ballet incessant des transactions.
Cet incident a rappelé que la malhonnêteté financière finit toujours par être découverte et que la justice est là pour faire respecter la loi.